Samedi matin, lever 3h30, p'tit dej + préparation des sacs et je pars vers 4h30 direction les Hautes Alpes et le village le plus haut d'Europe, St Véran. Après un détour par le centre ville, je quitte Grenoble à 5h00. 1h30 plus tard, j'achète des pains au choc à Briançon et je continue ma route par le col de l'Izoard et la fameuse Casse Déserte. 7h30, j'arrive à St Véran, un plantage de chemin plus tard, je rejoins ceux qui m'attendent au
pont du Moulin, Gourou et le Kalu, qui viennent de se lever après avoir passé la nuit dans la voiture. C'est donc parti pour un week-end dans le Queyras.
Deuxième petit dej pour moi au soleil , et on se prépare à partir. Après quelque hésitation, on se décide pour la Tête de Longet, un 3000 qui semble facile sur la carte, même s'il n'y a qu'un itinéraire de ski de rando indiqué. Pendant 1 bonne heure (3-4 km), nous suivons tranquillement une route forestière qui longe une forêt et le torrent de l'Aigue Blanche, à la recherche d'une trouée caractéristique repérée sur la carte qui doit être le départ du vallon du Longet.
Quelques minutes de marche et un autre sommet nous appelle déjà (le grand Rochebrune). Mais lui c'est une autre histoire, plus difficile à gravir.
Plein cadre également sur le versant ensoleillé où se niche St Véran.
Enfin, on trouve cette fameuse trouée et le torrent qu'on va remonter. Pas de sentier, ça passera très bien dans le lit du torrent.
Vers 2200 m on arrive à la première difficulté du jour, un long passage en dévers sur un terrain plus qu'instable (qu'on voyait en pointillés sur la carte),
avant de pouvoir rejoindre le lit du torrent où la montée redevient agréable.
La suite est une formalité, le sommet est en vue, mais au lieu de le remonter par sa base, nous décidons vers 2600 m de rejoindre une petite crête.
Sur la crête, la vue se dégage sur l'Italie et les sommets de la frontière, le Pain de Sucre à gauche et le Viso (le point culminant du coin avec 3800 m) à droite, dans les nuages.
Le plus jeune du groupe décide de s'arrêter là (tiennent pas la distance ces jeunes), et Gourou et moi continuons bien entendu vers le sommet (celui de gauche qui parait mois haut que son voisin, et pourtant).
La crête nous mène vers 2800 m dans l'immense pierrier plutôt instable sous le sommet qui se raidit de plus en plus. Ça passe bien, mais la fatigue commence à se faire sentir. 12h45 j'arrive au sommet après être passé par le Pas de la Cula, alors que Gourou sort directement le sommet par des dalles faciles à remonter.
Il fait bon, la vue est sublime vers le sud ouest
vers le nord (la crête qu'on a remontée pour arriver dans la montée finale), au fond les Ecrins, sur la droite, le long plat qu'on a remonté au bord du torrent, et un peu plus à droite, la Vallée de St Véran, et la pyramide presque parfaite du Pic de Rochebrune
On reste là un moment à profiter, prendre des photos et essayer de repérer ce qu'on pourrait faire demain.
Puis il est temps de descendre par le même itinéraire.
13h30, je commence la descente peu après Gourou pour rejoindre notre
3ème larron sur un terrain rocheux facile mais encore franchement
instable.
La descente est finalement facile
dans ce paysage minéral magnifique
Reste plus qu'à se laisser glisser vers la crête herbeuse pour récupérer notre Kalu et reprendre la descente du vallon par le même chemin.
La descente dans le dévers près du torrent n'est finalement pas si difficile.
En prenant
le temps, et au feeling ça passe bien et vers 15h30, on est au pied du
torrent sur la route forestière.
Plus que 3/4 km pour rejoindre la voiture.
16h30, on est à la voiture. On mange un bout, puis c'est le moment de la toilette dans le torrent. Y a pas l'eau chaude dans le coin, dommage
La suite ? Visite de St Veran , puis direction le col d'Agnel pour le bivouac.