29 octobre 2007

Au pays de Dali

Un petit week-end dans le sud, beau temps, limite chaud au soleil. Un temps d'arrière saison idéal, pas trop de monde.
Dimanche, départ de Perpignan puis direction la Costa Brava et la petite ville côtière de Cadaquès, où Salvador Dali a séjourné à son retour des US ... quand il est revenu des US (bien tiens ). 1h30 de route par la côte via Banyuls, Port Bou et Llança, un peu plus si on croise une procession religieuse dans un village espagnol.

Une des nombreuses criques entre Banyuls et Cerberes, pas loin de la frontière


La baie de Port-Bou, après la frontière



La fameuse procession rencontrée dans Llança ou comment perdre 20 mn parce les gens en tenue traditionnelle catalane occupent toute la route et ne veulent pas laisser passer les voitures. Bon on critique pas, chacun sa religion et sa façon de la vivre, mais quand même dites, y avait de la place sur la route (impatient, moi ? non pourquoi ?)



Dans la descente sur Cadaquès, au milieu des collines, on peut s'étonner de l'absence de vigne et de l'omniprésence d'oliviers. Renseignement pris sur la toile, la vigne a fait la richesse de la ville jusqu'au 19ème siècle avant d'être décimée par le phylloxéra (un insecte apparemment gourmand, comme cela est bien expliqué ici).


La ville est construite sur 2 collines qui se rejoignent et dont les rues sont taillées à même la roche.



Une architecture typiquement méditerranéenne,


avec le premier monument à visiter, l'église Santa Maria, connue pour son impressionnant autel doré. Bref à voir.


A l’extrémité de la baie sud, une petite presqu'île qui doit proposer une jolie vue sur la ville

Gagné










De l'autre côté de la baie, c'est le coin des



jolies

maisons



un beau point de vue sur le centre ville.


et l'occasion d'un joli contre-jour.




Avant de partir, la première et la dernière chose qu'on voit en arrivant et en partant (du coup).
Une bien belle journée au paradis de Dali.

19 octobre 2007

La chasse aux 3000 - Pic du Mas de la Grave - 3020 m

Le Pic du Mas de la Grave, un des 3000 les plus faciles des Alpes. Facile techniquement, mais bien physique, avec 3/4 km pour 300 m de dénivelée, puis une montée sèche de 1000 m en terrain herbeux puis dans un mélange de rochers délités et de terre, avec une arête finale de toute beauté.
Départ tranquille avec mon frère vers 10h00, en touristes (1 bonnet et une paire de gants pour 2). Vent d'est et méga caillante à partir de 2500 m.
Dénivelé : 1400 m


Sur la route, ciel plombé sur le barrage du Chambon



Au-dessus du Chazelet, au départ de la rando, c'est givre à tous les étages.


Première rencontre du jour, on les retrouvera à la descente, avec les Patous...


Paysage grandiose face à la Meije

 même sans les couleurs

 Arrivée à la bergerie, ça va bientôt monter
.



Au fond du vallon, c'est tout droit dans la pente, facile à remonter pour rejoindre l'arête sommitale. La photo écrase la perspective. En réalité, c'est vraiment raide.



Vers 2500 m, les Aiguilles d'Arves commencent à sortir. La lumière est E X C E P T I O N N E L L E.

 Il reste 300, d'abord sur un terrain herbeux


puis au milieu des rochers

Au col entre l'antécime et le sommet, on profite de l'enchaînement Aiguilles d'Arves, Aiguilles de la Saussaz et Aiguille du Goléon avant l'arrivée des nuages, poussés par un vent d'Est qui souffle en rafales



 
Du sommet, encore une vue à tomber sur les Grandes Rousses, les restes du Glacier des Quirlies



Une arête confortable


et un passage 


au milieu des schistes 




Pause contemplation


puis on descend par le même itinéraire



facile, donc


Après 1h30 de descente, retour au fond du vallon. Reste encore 1h30 jusqu'à la voiture, rythmée par la traversée du troupeau de moutons gardés par 7 ou 8 gros chiens pas bien contents ( Surtout ne pas courir), d'un troupeau de vaches avec un taureau non moins agressif, puis une vache et son petit qui nous coursent.


Quelques vielles pierres joliment rénovées


 avant d'arriver à la voiture, pour les derniers feux


puis en mode nocturne


Une randonnée magnifique au pays des 3000

13 octobre 2007

Lac des Rouies - 2722 m

Samedi, grand beau malgré quelques brumes matinales vite dissipées.

Rdv avec mon frère à 8h00. 7h45, il m'appelle pour me dire qu'il sera un peu en retard. Là, instictivement, je mets la frontale dans le sac. On en reparlera plus tard. Une manip de voiture, une lettre à poster et un plein d'essence plus tard, nous quittons Gre vers 10h00 direction Champhorent dans les Ecrins.

Départ de la voiture à 11h20, arrivée au refuge de la Lavey 12h30, arrivée au lac vers 16h00 après 4 ou 5 km quasiment plats, puis une dernière montée de 700 m hors sentier, avec une moraine terminale interminable.
Le matin (ouais bon, 11h00) au parking, il reste encore quelques voiles nuageux en altitude.


 belle lumière

jolies couleurs












Au-dessus du refuge, le loooong faux plat à remonter rive droite, difficulté 0 jusque vers 2200 m.

Vers 2000 m, on décide de remonter directement dans le lit du torrent sur la droite


Le lit du torrent d'un peu plus près, facile à remonter au milieu de blocs instables. En tout cas droit dans la pente, on prend rapidement de l'altitude,


Vers 2400 m, on arrive au sommet du torrent, et surprise, il reste 200 m de moraine + une centaine de m de barre rocheuse. Ça sent le but, on ne voit pas trop où ça passe, il est 15h00. Quelques hésitations et on repart, pour le pied de la barre et une traversée vers la droite suivie de quelque pas d'escalade facile (quoiqu'un peu expo pour moi, alors que mon frère fait son chamois, tranquille).
 
 
 

Vue grand large vers le sud-ouest sur le glacier des Selettes, vers la brèche de l'Olan.




16h00, on est enfin au lac (4h30 de montée, avec quelques pauses photo ou grignotage), niché dans un cirque glaciaire de toute beauté.



Le bord du lac offre une belle vue sur le Pic (à gauche) et l'Aiguille de l'Olan (à droite)


 Plus haut, c'est une belle chute de séracs et le reste du glacier recouvert par les rochers.


Belle ambiance, la montée vers le glacier et la voie normale des Rouies, mais il est temps de redescendre
Rapidement, nous perdons le soleil qui se cache derrière la cime du Vallon.

Nous rejoignons ensuite la grande pente herbeuse, plus agréable à descendre que le torrent, que nous retraversons vers 2200 m.


Ensuite, une traversée descendante nous permet de récupérer rapidement le sentier vers 1900 m puis nous mettons le turbo pour rejoindre le refuge


 non sans profiter de l'embrasement puis de l'extinction des sommets environnants.
19h00, nous sommes au refuge et continuons la descente. 19h30 on sort la Frontale, ben parce qu'il fait nuit (tiens donc), 20h00 il fait nuit noire quand nous arrivons au pont du Vénéon où nous attend la remontée mortelle vers le parking avec la fatigue qui commence vraiment à se faire sentir. Et encore une journée magnifique.