30 mars 2008

On a encore buté - Pas du gargoton

Dimanche, rendez-vous 6h00 heure d'été (re ouch) avec Gourou Maho pour un départ vers le nord de Belledonne. Objectif, le Pas du Gargoton, au sommet d'un vallon de toute beauté (Le CR Skitour ici).
L'inconvénient de cette rando, c'est la montée dans la forêt, longue (2h), en face nord et donc à l'ombre, sur une trace parfois raide, étroite et en neige béton. L'avantage ce jour, c'est le départ skis aux pieds à 100 m de la voiture.


1600 m, on sort de la forêt, enfin, et on est accueilli par le vent du sud annoncé par MF, qui annonce la prochaine dégradation. Droit devant, on voit la traversée qui monte au Pas du Gargoton. On y croit encore.


Derrière, c'est là où se rejoignent les vallées de Chambery et d'Albertville, et où commence celle du Grésivaudan.


Un peu plus haut, la pente se redresse fortement, la neige devient béton sur 3-4 cm avec 40 à 50 cm de poudre sur fond dur en-dessous. La trace est ravagée par une coulée de neige humide de la veille. Ça sent pas bon du tout, ça sent la plaque à vent.


Vers 1900m, ça ne s'arrange pas. Les conditions de neige ne s'améliorent pas, il y a du monde devant nous.


Une petite discussion et on décide rapidement de dégager du coin pour rejoindre la crête de la montagne de Presles, au soleil, et qui va nous permettre de réaliser une boucle et surtout d'éviter la descente dans la forêt par le chemin de montée.


La montée vers la crête se fait en face de la Pointe de Rognier et sa combe, un coin magnifique qui fera l'objet d'une visite estivale.


Vers 11h00, on est sur le sommet de Chapotet, début de la crête par laquelle on va descendre. Le vent souffle fort, mais vent du sud oblige, pas la peine de sortir la veste.


La vue du sommet est somptueuse, notamment sur la Dent d'Arclusaz et ses strates caractéristiques,


ainsi que vers l'est sur le Grand Arc et le Mont Blanc tout au fond.


La neige est bien travaillée par le vent et elle est soit en poudre soufflée, soit légèrement croûtée et finalement pas si désagréable à skier.


La preuve, on arrive même laisser notre trace.


Vers 1800m, on décide de descendre en versant ouest sur le refuge de la Grande montagne, sur une transfo moquette décailée juste ce qu'il faut.


Au refuge, on s'installe pour profiter du soleil, malgré le vent qui vient persiste. Ci-dessus à gauche, la pente par laquelle on est arrivés sur le refuge.


On profite également de la vue sur les Grand Moulins avec 4 skieurs qui descendront la face NE. Chapeau, y a du raide.


13h30, on reprend la descente dans la forêt direction la chapelle et la route de forrestière de Prodin, une longue traversée parfois montante sur une neige méga lourde, qui nous obligera à une session de traversées/conversions dans la forêt, aux endroits où le sentier est raide et étroit.


Sur la route à partir de la chapelle, il fait chaud, ça fond à vitesse Grand V, et au prix de quelques passages en dry, on arrive skis aux pieds à la voiture.

Une excellente journée avec Gourou Maho dans ce coin de Belledonne, même si on n'a pas fait le sommet prévu, et malgré le vent.

Et une pensée pour le frère et le Chaffaroux qui ont renoncé pour la croix de Belledonne à cause de rafales de vent à 100 km/h et sont allés faire le couloir NO du Grand Colon.

Finalement, on était bien là où on était.
Dénivelée : 1100 m

29 mars 2008

Les Rochers du Parquet bien platrés

Retour dans ce coin magique du Vercors :



Samedi, Rdv chez Gourou à 6h00 (ouch). Cette fois nous sommes accompagnés par 2 amies Cafistes, direction ce belvédère unique sur le Mont Aiguille : les Rochers du Parquet.

Ça commence comme lors de notre dernière visite ici, départ à skis de la voiture.


La couche de neige est conséquente et il fait beau malgré quelques brumes qui accrochent les crêtes des hauts plateaux. Ca sent la bonne journée.


Montée chaude par le Pas des Bachassons (classique) sous les gradins SE du Petit Veymont qui se réchauffent.


La sortie de la forêt avec Gourou qui veut absolument avoir sa tronche sur ma photo (non mais). On admire au passage le "petit" sac et la jolie polaire verte : un vrai sapin de Noël (j'décoooone)


Dans le haut de la combe, avant de passer dans l'ombre et se taper une méga caillante au col.


Gros contraste avec la montée au col, veste et bonnet obligatoires. Le temps que les filles arrivent et se restaurent, je monte sur une petite crête qui me dégage la vue sur les Hauts Plateaux battus par les vents,


avec la neige qui fait des vagues.


La suite, c'est tout droit, à vue, sauf pour moi qui prend un ticket pour faire la montée par les crêtes,


et profiter de la vue à tomber sur les 2 Veymont



L'objectif de la rando, la vue sur le Mont Aiguille, si proche qu'on pourrait le toucher.


La preuve du travail du vent, toutes les crêtes sont méga cornichées.



La vue du sommet central, bien dégarni, sur la partie de l'itinéraire entre les Bachassons et les rochers, et au fond, les crêtes de Font d'Urle.



et sur mes compagnons du jour qui traversent tranquillement vers le 3ème sommet où on va pouvoir enlever les peaux


Du sommet des rochers, reste plus qu'à descendre sur le Pas de la Selle sur une neige dure ou soufflée mais agréable, puis dans une belle pente en poudre tassée qui avoisine les 30/35° sur le haut, avec une quantité et une qualité de neige qui justifient à mon avis le risque 3/5 dans ce secteur.


Encore de la bonne neige qui s'alourdit au fur et à mesure que nous perdons de l'altitude, pour devenir franchement lourde et physique dans la forêt avec quelques passages étroits, raides, traversées de ruiseaux ... . Du vrai ski de rando quoi. A noter l'énorme coulée en face SE du petit Veymont qu'on pourra contempler à distance (quand je vous disais que ça chauffait)


Un dernier regard sur le navire échoué du coin, avant de plonger vers la voiture. 15h30, on est à Gre, pile poil pour aller acheter mon graveur juste après avoir descendu une bonne despé. La meilleure descente de la journée. Et quelle journée !!

Dénivelée 1000 m

15 mars 2008

Implosion au Grand Arc - 2484 m

Samedi, Lever 5h15. MF annonce beau et chaud avec un voile nuageux qui annonce la prochaine perturbation. Il a neigé puis plu à 2000 m dans la semaine ce qui a dû tasser et stabiliser un peu le manteau, du moins en face sud.




8h20, départ de la voiture avec le frère, le Chaffaroux et 2 autres fusées, direction ce sommet que j'ai déjà gravi en été, mais jamais à skis, le Grand Arc de Savoie.

Du bout de la route au-dessus du petit village de Montsapey, on commence par suivre le sentier d'été. Puis devant l'absence de neige en versant sud sous 1800 m, on traverse le torrent qui descend du lac Noir pour le remonter en rive droite. La neige porte bien et sauf quelques passages raides en dévers, ça monte bien.


Le chaffaroux en mode touriste




1500 m, on peut chausser et commencer une longue montée

dans un joli vallon.


Beaucoup plus tard, un passage un peu plus raide en neige béton vers 2000 m, et j'implose littéralement, pensant même à un moment m'arrêter carrément. Fatigué dans mon corps et dans la tête, je me pousse au c.. et continue à me traîner lamentablement jusqu'à l'arête menant au sommet.



11h45, Je m'arrête là, l'arête est en neige dure avec une grosse pente de chaque côté. Je n'ai pas le mental pour sortir le sommet, mais j'ai atteint l'objectif que je me suis fixé, rejoindre le début de l'arête pour profiter de la descente sur une neige transformée juste ce qu'il faut.




Effectivement, la descente est énorme sur une moquette parfaite, juste décaillée sur 10 cm (un peu plus lourde en-dessous de 1900 m). Et ce sera comme ça jusqu'à l'entrée de la forêt encore bien skiable malgré quelques passages en dry.

A 1400 m, on déchausse, moins de 100 m au-dessus du parking. 12H50, on est à la voiture,
Belle journée.

08 mars 2008

Chassés par les nuages : La Pointe de la Scia - 2475 m

Samedi, grand beau, normalement. Il a (re)neigé dans la semaine (40-50 cm avec des accumulations de 1m par endroit). Lever 5h30, avec grande difficulté. Je continue mes cogitations. J'ai du mal à me bouger, mais je me force. Je sais qu'une fois là-haut, je serai bien.
6h30, On part avec le frère pour faire ce tour dont on a envie depuis un certain temps : la boucle Pas de la Coche - Col de l'Aigleton. Toujours le même départ, sur la route fermée au-dessus de Prabert. On commence par remonter skis sur le sac la route, enneigé, gélée ou dégagée, c'est selon. Vers 1300 m, on chausse, 20 cm de poudre, ça promet. S'ensuit la montée classique dans la forêt,


dans une belle ambiance hivernale.  


MF annonce beau, mais avec des cumulus entre 1500 et 2000 m. Vers l'est, c'est effectivement nuageux au-dessus de 2000 m. C'est bête, c'est par là qu'on doit descendre,


 alors que vers l'ouest, c'est grand bleu.

Arrivés au Pas de la Coche, le vent et les nuages qui stagnent sur le Pas du Pin et notre objectif nous poussent de l'autre côté, et on décide de monter sur la crête ouest pour voir ce qu'on pourrait faire (quitte à se peler dans le vent-----, autant rester au soleil)














La bonne nouvelle, c'est la couche de poudre fraiche qui nous attend. On est absolument seuls, le pied.








Au détour d'un petit col, notre Grand Pic se dévoile. On est chez nous, tout va bien.




D'autres ont décidé d'aller tâter la poudre dans le raide


 Après quelques montées, descentes, traversées ,nous arrivons en vue de la pente finalement désirée visiblement en poudre, la Pointe de la Scia. Bon on n'est pas les premiers, mais ça devrait le faire.


Un coup d’œil vers le Ferrouillet




















vers les sommets des 7 laux






Petite pause au sommet, capuche obligatoire avec un vent à décorner tout ce qui a des cornes,




Départ du sommet, on descend le long d'une petite arête pour arriver sur la pente convoitée, avec une bonne plaque de glace sur le haut qui rend le premier virage un peu tendu.






La suite se fait dans une couche de 40 cm de poudre en cours de densification.

Pour la suite, au lieu de reprendre la trace de montée, nous décidons de profiter des pentes vierges en descendant dans le vallon qui surplombe la route du Rivier D'Allemont, jusque vers 2000 m, avant de remettre les peaux pour une belle traversée ascendante vers le Pas de la Coche. C'est là que nous allons trouver les contre-pentes en poudre légère. C'est là aussi que l'APN décide de se mettre en grêve.
14h00, on est de retour au pas de la coche. Les nuages ont décidé de s'installer et de déborder vers l'ouest. Du coup, on repart direct, on mangera à la voiture. Nous pensons que la pente sous le col (orientée N) devrait être poudre. C'est le cas, mais il fait chaud, la neige devient méga collante et on se retrouve avec des sabots de 20 cm sous les skis. Bien physique à skier, mais bon, on va pas de plaindre.
1h00 plus tard, on est à la voiture.
Dénivelée : 1500 m