24 avril 2010

Croix de Belledonne - 2926 m

Le voyage en altitude (à skis) qui manquait dans ces pages. Ça c'est réglé
D+ : un gros 1600 m. Infos topo ici.
Samedi, un gros doute concernant le regel vu les températures en plaine, Du coup St Eynard en VTT (j'ai quand même coulé 15 bièles dans la montée).

Dimanche, RDV 5h30 chez le Portazien. Aouch !!!! Départ de la voiture alti 1370 m à 6h20.
1h pour sortir de la forêt et chausser, lac du Crozet en 1h30. Neige béton sur la trace, croutée en dehors. Doménons 1 heure plus tard, sommet à 11h00, pas un souffle de vent, quelques voiles nuageux, mais grand bleu, pas froid. Le panard total.
Descente en moquette St Maclou jusqu'à 2500 m en choisissant bien l'exposition des pentes puis ça devient lourd et crouté en profondeur. Dans le verrou des Doménons, je croise les skis et plonge la tête en avant. Obligé de déchausser tellement les skis sont plantés. Ça tire un peu sur le genou mais rien de grave. 12h00 retour au lac du Crozet où là c'est de la soupe jusqu'à l'entrée de la forêt.12h30, on déchausse et comme j'ai pris le gros sac, je sors les chaussures basses. Bonne idée pour le reste de la descente en trottinant même si le sac est lourd.


Sortie de la forêt, le vent nous montre ses cheveux.


Premier mètres ski aux pieds sous le Gd Colon face N


Bientôt au lac du Crozet avec ses tours


Là commence la traversée du lac.


Interdit de s'en coller une ici et sur 50 m


Le Galeteau avec sa pente suspendue, dire qu'il y a une voie d'escalade sous la neige.


Les tours au soleil.


Du monde dans le verrou des Doménons qui passe super bien. Ce sera là la grosse boîte.


Aux Doménons, on évite les lacs par la petite combe


La suite c'est une légère descente, puis traversée puis remontée du névé de grande pente pour rejoindre la combe située sous le gros rocher en face.


Encore 200 m en pente douce, avec la fameuse face de la Croix qu'on peux apercevoir du Vercors et des Ecrins entre autres


Les copains dans la partie étroite du sommet : poser le sac, virer les peaux, laisser tomber la bouteille dans une pente raide ...


La croix et son squatter, 2 m d'arête bien étroite,


au-dessus du couloir qui descend au lac de Belledonne. Pas tomber.


La Croix, le pic central et le grand Pic, ces sommets auxquels nous sommes tant attachés.


Grande Lauzière et Grande Lance, on les aime aussi


Le plateau sommital, c'est là qu'on aura la meilleure neige.


Lumière parfaite sur le Grand Doménon.


Grande lance sur fond bleu. La neige est encore super bonne en W.


Le couloir N de la Grande Lauzière. Put**n c'est raide. A la descente, on passe par les lacs.


11h50, ça commence à bourgeonner au Sud.


Retour au Crozet partie haute, c'est mou mais ça n'a pas coulé.


Le passage clé passe bien en dérapage.


le même passage, là aussi c'est raiiiide.

Voilà, maintenant, on va pouvoir aller taquiner les 3000.


Allez pour finir : les copains en action




17 avril 2010

Fait pas beau aux Aiguillettes - 2547 m

Gromanche, comme on n'est pas des gros manches et que MF annonce beau le matin, départ 7h00 avec Gourou.
1 heure plus tard, on quitte la voiture à 1500 m. Le reste de la route est partiellement enneigé. On chausse vers 1600 m. Le regel est évidemment inexistant ou très mauvais quand il y en a. Côté météo, c'est carrément bâché. Les nuages devaient juste déborder de la frontière italienne. Qui c'est qu' a déplacé la frontière ? Jusqu'au col du Sabot, ça va. Après on passe dans des pentes orientées N/NE avec 20/30 cm de neige tombée récemment : poudre en surface et croûtée en-dessous. La visibilité passe au jour blanc avec un gros nuage qui enveloppe le sommet. 10h30, on est au sommet avec, gros coup de chance, un éclaircie juste au-dessus de nos têtes. Pas de vent, pas froid, pour une fois. L'éclaircie ne dure pas et il se met à neigeoter. Bon, on s'casse. La première pente est en moquette, mais comme dit Gourou, les termites ont dû bouffer le plancher. 2 cm de moquette puis croute de 10 cm bien cassante. Faut se faire léger dans les virages. Retour dans les pentes N avec la neige de surface qui part en petites coulées. Sur 100 ou 200 m, ça peut faire un belle épaisseur. On traverse sans traîner vers le col du Sabot où nous attend une moquette cuite à point sur 200 m. Ensuite c'est soupe jusqu'au déchaussage. 12h00, on a du mal à y croire mais il pleut. On est vraiment des gros manches. 13h00, retour à Gre, Grand Soleil. La limite beau/mauvais , c'est Belledonne. Fin de journée les sommets sont dégagés. Bizarre la météo.


Col du Sabot, le bleu n'est pas loin.


Les pentes N vers le sommet


Le brouillard s'installe au sommet, le doute aussi.


Ça doit être ça les Aiguillettes.


Gourou au sommet sous l'éclaircie avec la banane.


La moquette sommitale avec le plancher bouffé par les termites
Et après, l'APN qui se met en rideau. L'a pas dû aimer l'humidité.

05 avril 2010

Vieux Chaillol - 3163 - Grosse galère

Lundi de Pâques, retour d'une mega bouffe chez les zamis, euh non, la famille (pardon Yaïe) à minuit. Lever 4h45, Aouchhhhh !!!! Rdv avec Patrick et le Portazien 3/4 d'heure plus tard. 7h30 skis aux pieds, je mets le sac sur le dos, et tout de suite je sens du liquide s'écouler dans le dos. Arghhhhhh!!!!!Je vire le sac, l'ouvre à l'arrache pour découvrir le tuyau de la pipette arraché. Reste plus qu'à virer le reste d'eau. Les copains, j'espère que vous avez de l'eau. 10 secondes de doute, et devant les têtes impatientes de mes potes en train de se les geler, je replie la gourde et le tuyau , remets le sac sur le dos, et repars le bas du dos et les fefesses mouillés. Le départ est à l'ombre, il fait froid, je débranche le cerveau, plonge le regard sur l'avant des skis et prends la trace. Neige croutée dès le départ. Un premier raidillon après la réserve pour les canons, on voit de gros panaches de neige sur tous les sommets. Vers 2000 m, on ressent les premières rafales. Je mets la veste, je ne la quitterai pas de la journée. A l'arrivée au col de la Pisse, c'est déjà l'enfer. Le vent du nord s'engouffre par la brèche, difficile de tenir debout sous les rafales. Bizarrement, passé le col, ça se calme. On décide de continuer. La suite, c'est une longue traversée vers la pyramide sommitale. Pas de grosse pente, on reste en alerte, mais aucune inquiétude, à part essayer de ne pas se faire coucher par les rafales. Dans la dernière montée (entre 2700 et 3100 m), ça ne se calme pas : des mini-tornades se forment, créant même des nuages qui masquent le soleil. Arrivé au sommet, c'est vraiment l'enfer. Enlever les peaux sans les laisser s'envoler, fouiller dans le sac sans rien perdre (Patrick, avoue que tu veux changer de gants). Bref, 5 mn au sommet et on se casse. Déjà 100 m sous le sommet ça souffle un peu moins. Côté neige c'est un peu la déception. En montant, on voyait qu'elle était soufflée, mais elle est plus dense et irrégulière qu'on ne le pensait. Difficile de se lâcher pour enchaîner les virages.Tant pis, au moins on profite du paysage. Dès le début de la descente, j'ai l'impression que les skis ne glissent pas (pourtant, j'ai pas oublié d'enlever les peaux). Vérification faite, j'ai de la glace collée sous la semelle. Ça ne glisse pas dans la moindre traversée à plat ou ascendante. Obligé de gratter la semelle avec les gants puis sans. Retour au col de la Pisse vers 13h00. Malgré le vent, la neige est toute molle et c'est de pire en pire en perdant de l'altitude. Au-dessus du réservoir, le passage crouté du matin s'est transformé en immonde champ de patates. Dire qu'on était un peu inquiets de se taper une descente dans la croutée. Au moins ça c'est réglé. 14h00, retour à la voiture, au soleil, en terrasse devant une bière. C'est cool le ski de rando.
Le soir, on apprendra qu'il y a eu plusieurs accidents d'avalanches. Une pensée pour celles/ceux qui se sont fait prendre en suivant leur passion, et pour leur famille.


Départ au petit matin le c.. mouillé (mais qu'est-ce que je fous là ? Pourquoi je suis pas resté avec les zamis de la famille, ou l'inverse - hein Yaie)


Au-dessus du réservoir, neige croutée, et conversions.


Vers 2000 m sous le col. Là je mets la veste


A l'arrivée au col, les éléments s'énervent. Faut s'accrocher aux bâtons.


En plein effort les copains. Duuuuur le ski de rando. J'aime bien le léger rictus.


Les copains tournés vers l'objectif.



Du col, la longue traversée légèrement vallonnée vers le sommet. On n'est pas encore arrivés


Toujours la traversée. On a dépassé le Tourond


Dernière montée, on alterne les passages au calme et ceux où on peut à peine respirer.

Edit 14/04
Bon on le finit ce post ?

Sommet atteint vers 12h00, vers le sud ça va, mais dès qu'on regarde au nord, on se prend des gifles avec le vent et la neige soufflée. 1,50 m de neige au sommet, vaut mieux pas enlever les skis. Et c'est qui qui laisse partir ses gants ? hein Kiki ? Tant pis pour les faces sud des Ecrins, on reviendra.


L'enfer j'vous dit !!!! Et encore, y fait beau et pas trop froid.


Retour dans la traversée sous le Tourond, c'est là que j'ai de la glace sous les skis. Ça descend mais ça glisse pas. C'est pô juste. Tiens le vent s'est calmé, on remonte ?


Sous le col de la Pisse s'étend la plaine de Gap. J'aime bien cette vue.


Dans le champ de patates au-dessus du réservoir. Ben au moins la neige elle est pas croutée.


Retour dans la coulée du vallon d'à côté. Allez, on s'casse, y a une Despé qui m'attend ... plus bas.

D+1500, bien content, mais à refaire sans le vent.

Tu sors quand il fait pas beau maintenant ? Croix de Chamrousse, Petit Van, Chamechaude

Quelques We avec une météo incertaine, voire pourrie. Oui mais y a les skis qui démangent.


Samedi 20/03, ça partait bien avec gourou et Joane : départ Casserousse et on prend la pluie dans la montée à la brêche Robert N. Pu*** de bor** de m****. On monte à la croix où on chope le brouillard. Et ça continue. Bon on rentre.
Et le dimanche, Fouyouyou, 40. Jamais j'aurais cru y arriver.


Dimanche 28, avec Gourou, même départ, toujours la brêche N, puis le petit Van avec son couloir NW dans le jour blanc et la pluie vers 1800 m. GRRRRRRR.


Samedi 03/04, Premier (et dernier ?) Chamechaude de la saison. Neige dégueu sauf sur la gauche de la combe sommitale, et ça souffle, ça souffle. Pfffffff.


Bonne neige sur le haut à gauche. Y aurait pas eu tant de vent, je remettais les peaux.

Si je me mets à sortir par mauvais temps, où va-t-on ?