30 juin 2007

Week-End à St Véran - Le Village


18h00, après la douche/toilette dans torrent, on range les affaires et on va se garer à St Véran (attention circulation maxi règlementée et parking payant).



Du parking, on voit bien notre itinéraire du jour

 Et c'est parti pour la séance photo en mode touriste :














La chasse aux 3000 - Week-end à St Véran : Jour 1 - La Tête de Longet - 3146 m

Samedi matin, lever 3h30, p'tit dej + préparation des sacs et je pars vers 4h30 direction les Hautes Alpes et le village le plus haut d'Europe, St Véran. Après un détour par le centre ville, je quitte Grenoble à 5h00. 1h30 plus tard, j'achète des pains au choc à Briançon et je continue ma route par le col de l'Izoard et la fameuse Casse Déserte. 7h30, j'arrive à St Véran, un plantage de chemin plus tard, je rejoins ceux qui m'attendent au pont du Moulin, Gourou et le Kalu, qui viennent de se lever après avoir passé la nuit dans la voiture. C'est donc parti pour un week-end dans le Queyras.


Deuxième petit dej pour moi au soleil , et on se prépare à partir. Après quelque hésitation, on se décide pour la Tête de Longet, un 3000 qui semble facile sur la carte, même s'il n'y a qu'un itinéraire de ski de rando indiqué. Pendant 1 bonne heure (3-4 km), nous suivons tranquillement une route forestière qui longe une forêt et le torrent de l'Aigue Blanche, à la recherche d'une trouée caractéristique repérée sur la carte qui doit être le départ du vallon du Longet.

Quelques minutes de marche et un autre sommet nous appelle déjà (le grand Rochebrune). Mais lui c'est une autre histoire, plus difficile à gravir.


Plein cadre également sur le versant ensoleillé où se niche St Véran.

Enfin, on trouve cette fameuse trouée et le torrent qu'on va remonter. Pas de sentier, ça passera très bien dans le lit du torrent.

Vers 2200 m on arrive à la première difficulté du jour, un long passage en dévers sur un terrain plus qu'instable (qu'on voyait en pointillés sur la carte),


avant de pouvoir rejoindre le lit du torrent où la montée redevient agréable.

La suite est une formalité, le sommet est en vue, mais au lieu de le remonter par sa base, nous décidons vers 2600 m de rejoindre une petite crête.


Sur la crête, la vue se dégage sur l'Italie et les sommets de la frontière, le Pain de Sucre à gauche et le Viso (le point culminant du coin avec 3800 m) à droite, dans les nuages.



Le plus jeune du groupe décide de s'arrêter là (tiennent pas la distance ces jeunes), et Gourou et  moi continuons bien entendu vers le sommet (celui de gauche qui parait mois haut que son voisin, et pourtant).



La crête nous mène vers 2800 m dans l'immense pierrier plutôt instable sous le sommet qui se raidit de plus en plus. Ça passe bien, mais la fatigue commence à se faire sentir. 12h45 j'arrive au sommet après être passé par le Pas de la Cula, alors que Gourou sort directement le sommet par des dalles faciles à remonter.


Il fait bon, la vue est sublime vers le sud ouest


vers le nord (la crête qu'on a remontée pour arriver dans la montée finale), au fond les Ecrins, sur la droite, le long plat qu'on a remonté au bord du torrent, et un peu plus à droite, la Vallée de St Véran, et la pyramide presque parfaite du Pic de Rochebrune



On reste là un moment à profiter, prendre des photos et essayer de repérer ce qu'on pourrait faire demain.



Puis il est temps de descendre par le même itinéraire.

13h30, je commence la descente peu après Gourou pour rejoindre notre 3ème larron  sur un terrain rocheux facile mais encore franchement instable.


 La descente est finalement facile


 dans ce paysage minéral magnifique


Reste plus qu'à se laisser glisser  vers la crête herbeuse  pour récupérer notre Kalu et reprendre la descente du vallon par le même chemin.



La descente dans le dévers près du torrent n'est finalement pas si difficile. 



En prenant le temps, et au feeling ça passe bien et vers 15h30, on est au pied du torrent sur la route forestière.

Plus que 3/4 km pour rejoindre la voiture.


16h30, on est à la voiture. On mange un bout, puis c'est le moment de la toilette dans le torrent. Y a pas l'eau chaude dans le coin, dommage

La suite ? Visite de St Veran , puis direction le col d'Agnel pour le bivouac.

25 juin 2007

Lac des Bêches - 2401 m


Dimanche 10h00, je pars tranquillement avec la soit-disant promesse d'une belle journée, même si quelques trains de nuages semblent se développer vers le sud. On verra bien. 11h30, j'arrive à la Bérarde,

Je ne suis pas encore sorti de la voiture que des nuages noirs recouvrent les sommets et qu'il commence à pleuvoir. BDM (bordel de m...., n'est-ce pas?). La Tête de la Maye, c'est justement un sommet à faire par temps sec, du fait d'un sentier plutôt rocheux, exposé par endroit et équipé d'un câble. Bien dégouté, je repars, me demandant où je vais bien pouvoir aller trainer mes pompes,


 
Au bout de 2 km, re BDM, il fait beau. Mais c'est quoi ce temps ??? Plan B, trouver une rando sympa dans le coin.

Un coup d’œil sur la carte et c'est parti pour le vallon de la Lavey. Ca commence par 150 m de descente
jusqu'au pont,


puis ça remonte pour accéder au vallon.


Au bout d'une heure, je tombe sur un troupeau de moutons que des bergers montent en alpage. C'est le bordel sur le chemin, des moutons de partout et 2 chiens qui deviennent agressifs quand on s'approche. Je décide donc de quitter le chemin et de le longer à une 50taine de mètres au milieu des rochers et de la pelouse alpine. Finalement, ça paie. En 20 mn, j'arrive à doubler le troupeau et 10 mn plus tard, je suis au refuge. Les nuages sont de retour en altitude et le doute me reprend. Est-ce ça va tenir ?


 Vers le refuge j'arrive au plat du vallon et attaque la  montée


 vers le lac juste sous le couloir Maximin. Les nuages blancs qui sont arrivés sont en train virer au noir. Et quelques gouttes se mettent à tomber. Re BDM. Un peu de pluie, mais pas de signe d'orage, je continue. 




1h après le refuge plus tard, j'arrive au lac



 Le temps est gris mais la vue



à tomber sur le vallon du Soreiller et compagnie.


16h et quelques je commence la descente. Je retrouve mon troupeau de moutons vers le refuge, toujours au milieu du chemin, avec les chiens qui grognent toujours autant. Et c'est reparti pour une autre séance de hors sentier.
17h30, j'arrive à un croisement qui me donne le choix entre rentrer à la voiture par le sentier de montée en rive droite, ou un autre sentier rive gauche que j'ai remarqué à la montée et qui devrait me permettre de faire une boucle sympa, tout en rallongeant la rando d'une petite 1/2 heure (enfin je pense). Je pars donc rive gauche, sur un sentier visiblement beaucoup moins fréquenté, moins entretenu et plus étroit, qui longe la rivière avant de remonter à flanc dans le vallon jusque vers 1700/1800 m. Le terrain est plutôt varié, passant de la pelouse alpine à des zones de pierriers par moment déversantes.
Au bout d'une heure et demi, le sentier pénètre dans une forêt pour le moins abrupte. Je déloge d'ailleurs 2 chamois qui partent comme des balles dans la pente. Pas le temps de dégainer l'APN.









 J'aperçois quelques mètres plus loin ce magnifique spécimen de Lys orangé.







19h00,  le temps est retourné au grand beau. J'arrive en vue d'un petit chalet avec un gentil papy qui coupe du bois devant. Je lui demande si je suis bien sur le sentier que j'ai vu sur la carte et si j'en ai encore pour longtemps. Il me fait une bonne réponse de normand, du genre, si tu marches vite, tu seras vite en bas, sinon ça sera plus long. Bien avancé avec ça. En tout cas, je suis sur le bon chemin, c'est déjà ça. Après une brève discussion avec ce gentil monsieur, je continue ma descente dans la forêt, ou plutôt dans un enchevêtrement de racines et de rochers sur un sentier parfois bien raide.



La descente, justement, est super longue et physique ! On n'aurait pas dit sur la carte. Et soudain à la faveur d'une trouée dans les arbres, j'aperçois la voiture, mais de l'autre côté du vallon et du torrent du Vénéon en furie. Si proche et pourtant si loin. 19h55,j'arrive enfin au petit pont de pierre. La boucle est bouclée..., avec un détour de 2h00 quand même ! Enfin, reste plus que 120 de dénivelé à remonter pour rejoindre la voiture. Mortel.



La montagne comme je l'aime. Enfin ci-dessus c'est la tête des Fétoules

23 juin 2007

Grand Pic de la Lauzière - 2829 m

Encore un hold up en Savoie.
Samedi, départ 6h30, non 7h45, en retard le Titi pour une fois, direction le massif de la Lauziere et son point culminant, le Grand Pic, dans la Gouroumobile avec le Gouroumaboule (quel humour !!!)
Côté météo, déjà sur l'autoroute, on doute vu les nuages noir présents sur la Savoie.


Côté itinéraire, on passe par Albertville puis direction le col de la Madeleine. On traverse le petit village de Celliers et on se gare au niveau du pont de la valette vers 1500 m. 
9h00, on décolle de la voiture pour remonter la combe qui est en face de nous. Montée tranquille dans un alpage au milieu des rhodos en fleur.


On ne se plaint pas, pour le moment on est au soleil, malgré une couche nuageuse qui fait l'ascenseur vers 2000 m, juste de quoi gêner la vue, mais pas gênant pour la montée.


Vers 2300, on arrive à la limite de  neige, on mange un bout,

on met les crampons et on sort le piolet.


Reste plus que 500 m de dénivelée et un petit glacier encore bien enneigé à remonter pour accéder au pied de la dernière difficulté (le sommet est au milieu de la photo, au fond). La pente avoisine les 30°, rien d'extrême.


Pour l'accès au sommet, on arrive à un petit col, un cairn, une vague sente et on décide de continuer sur une petite arête rocheuse facile, séparée par un névé sur lequel la pente doit friser avec les 45-50°. On préfère le rocher,


C'est là que l'ambiance haute montagne se fait un peu plus présente, avec le rocher qui se redresse franchement. L'escalade est facile, mais l'exposition un peu plus marquée, et la corde peut se révéler utile.


 Au sommet, finalement, Grand soleil, pas de vent, des nuages tout autour qui se déchirent,

laissant apparaître peu à peu nos hauts sommets régionaux entre autres les sommets


Puis vient le moment de redescendre. Nous discutons un peu avec les deux autres randonneurs qui ont rejoint le sommet par un autre passage, par lequel nous décidons de descendre. A priori, il s'agit du passage emprunté par ceux qui font le sommet en ski de rando en hiver et au printemps.



Le début du passage est le plus facile avec un petite cheminée à désescalader sans problème. En-dessous c'est un peu plus exposé. Le rocher est particulièrement délité, et la fin du passage rocheux présentant un mur quasiment vertical, entrecoupé d'une sorte de corniche, bien pratique toutefois. Là aussi, l'exposition est moyenne, mais la chute reste néanmoins déconseillée.


En-dessous, il y a une belle pente de neige (environ 40° sur le haut), rien de bien méchant, mais si on peut évitier de glisser ...

 
 Les copains ont ma banane.


Reste plus qu'à descendre


tranquillement. Vers 2200 m, on peut ranger les piolets et les crampons.

Et toujours ce cadre magnifique.


Retour par le col de la Madeleine, face au Cheval Noir (objectif dans les cartons)



et le Grand Pic versant Sud Est.
A refaire, à ski par exemple.