26 octobre 2008

Le Cheval Noir - 2832 m

Encore un dimanche d'automne avec un grand beau temps stable. Départ pas trop tôt pour ce sommet que j'ai sur ma liste depuis longtemps. Direction le col de la Madeleine.


Juste sorti de la voiture, la vue donne le ton.


Du col, une traversée à flanc légèrement descendante mène au pied de la montée au col du Cheval noir, qui débouche sur la combe sommitale. Au fond à droite, le col et la tour de la Flachère et à gauche le col de Sarvatan qu'on avait fait à ski l'hiver dernier.


40 mn de marche d'approche et les choses sérieuses commencent. Un sentier remonte le bord de la cassure. C'est raide tout de suite, mais ça passe bien, sauf dans les parties du sentier exposées nord où le sol est complètement gelé (bien fait de ne pas partir trop tôt du coup).


En 1h30 je suis au col, face à l'arête sommitale.


Le suite, c'est une traversée ascendante sous les rochers vers la droite pour revenir à partir du centre de la combe vers le sommet à gauche. La fin est raide, bien physique, mais toujours sur sentier, ça monte très bien.


Le col donne également sur la combe Sud Est, accessible par la vallée de Belleville. C'est plus loin en voiture, mais la montée au col est moins raide.


Au sommet, le temps est exceptionnellement clair et la vue sur la Grande Lauzière à tomber.


Un sommet qui offre une vue panoramique à 360° jusqu'aux Sommets du Mont blanc, de la Vanoise (ci-dessus, la Grande Casse), et même jusqu'aux 4000 suisses (Grand Combin, Cervin, Dent Blanche ou dent d'Herens, suis pas sûr), et bien d'autres.


Toujours du Sommet, on voit bien les combes de la Lauzières, bien fréquentée l'hiver. On devine à droite le hameau de Cellier avec les 3 combes qu'on traverse pour rejoindre le sommet de la Grande Lauzière (là où on a buté en avril dernier.) On devine les 3 combes caractéristiques, les sommets des Frettes et du pic du Rognolet, et le col des Aiguillons.


2 heures au sommet, dont une bonne sieste, histoire de laisser dégeler (si c'est possible) les parties nord du sentier. Début de la descente, sous le regard de l'étendard avec le soleil qui se reflete comme dans un miroir dans le lac noir (?).


La descente se fait par le même itinéraire jusqu'au col.


Sous le col, la descente au soleil est facile. Les parties raides à l'ombre ne sont toujours pas dégelées. Descente un peu tendue sur une cinquantaine de mètres même s'il elle n'est pas exposée. C'est là que j'aperçois un sentier qui part à droite et à flanc, moyennant un passage un peu raide dans un empillement de blocs rocheux. Si tout va bien, il continue jusqu'au teleski sur la crête qui rejoint le col de la Madeleine. Ca tombe bien c'est là que je veux passer, si ça passe.


Et ça passe bien, en regardant où on met les pieds


16h30, je suis au sommet du TK, la lumière est magnifique.



Dans la descente vers la voiture, je me retourne et découvre la partie raide sous le col du Cheval noir avec la crête évidente à remonter et le pierrier par lequel on rejoint le sentier sur la gauche.


17h00, je suis à la voiture, pile pour un petit coucher de soleil


Mon sommet du jour prend de jolies couleurs.


Il reste quelques minutes pour profiter.
Retour maison avec des images plein la tête. C'est pour ça qu'on va là-haut.

20 octobre 2008

En suspension au-dessus du liquide - Les passerelles du Drac

Je dois trop travailler ces temps-ci, donc j'ai posé un RTT pour ce lundi. Dommage, le temps est couvert en montagne. Ah non, une éclaircie vers midi. Le temps de sauter sur mon VTT, elle est déjà partie. Pas grave, j'ai plein de trucs à faire à la maison. Oui mais j'ai quand même envie de sortir.
C'est le moment de dégainer le plan B en milieu d'après-midi. Direction le lac du Monteynard avec le Frère, pour aller voir les passerelles qui ont été installées sur le Drac. Pour y aller c'est simple, on se gare au bout de la route en aval de Treffort et y a plus qu'à suivre les flèches.


On commence par suivre un sentier en sous bois à quelques encablures du lac.


2,5 km de marche, et on arrive à la première, la plus petite (180 m de long) et qui trouve entre 40 et 70 m au-dessus du niveau


de la rivière


Grosse impression au milieu, même si c'est du solide, on arrive légèrement à la faire bouger. Oui je sais, y a penchage. Il est trop fort mon frère.


Pour continuer vers la deuxième, il y a une petite colline à remonter et quelques 4 km à parcourir


sur un sentier plus agréable tu meurs.


Ceux qui veulent traverser en voiture prendront le pont (ça me rappelle un titre de film, ou pas).


Pas le temps de rejoindre la deuxième passerelle, y en a un qui a tennis, l'autre piscine (on n'a vraiment pas des vies faciles) et après, on a une bouffe (duuuur).


Juste une question avant de partir: Elle est bien fixée ?


Retour au bord du lac, tranquille, (quand je pense que c'est blindé de monde l'été).

Reste plus qu'à revenir avec le VTT, y a plein de possibilités.

19 octobre 2008

La face est du Moucherotte - Enfin

La face Est du Moucherotte, c'est cet itinéraire un peu caché, pas facile d'accès, loin de l'autoroute de la voie normale, limite confidentiel, raide, terriblement esthétique et qui se mérite. La dernière fois, j'avais pris à droite à un embranchement dans la forêt qui m'avait mené dans le vallon des forges.
Cette fois, on y retourne avec le frère. Même départ du parking du tremplin, même approche longue et raide dans la forêt. Premier croisement dans la forêt, on prend tout de suite à gauche, c'est de plus en plus raide, le terrain est bien gras.



Au bout d'une heure, on est au pied de Château Bouvier, Le passage clé de l'ascension, un bout de rocher équipé d'un câble (un peu dénudé par endroit, attention les doigts, avec de très bonnes prises. Tout irait bien si ce n'est que le rocher est détrempé. Un pas d'escalade facile, puis un passage en dalle bien lisse, bien glissant, bien stressant. La suite, c'est une centaine de mètres très raides dans la forêt au milieu de racines également méga glissantes. Rien de difficile, mais glissade interdite.


Au-dessus, on sort de la forêt, on récupère un sentier facile,


dans une pente qui reste raide.


Premier coup d’œil dans le rétro, Château Bouvier, on devine le col qui marque la sortie de la forêt avec l'agglomération en arrière plan. Quasiment seuls la ville à deux pas, un contraste énorme.


Le reste de la montée est marqué par des ressauts herbeux ou rocheux plus raide, des passages d'escalade jamais difficile dans un système de gradins.
Au détour d'un virage, un bruissement et la surprise de découvrir un couple de chamois probablement aussi surpris que nous.


Une alternance de passages herbeux


et rocheux, et on débouche à quelques mètres de la table d'orientation. 3 heures d'ascension, de montée tranquille avec de nombreuses pauses pour profiter de l'ambiance et de la tranquillité des lieux, avant de retrouver la foule au sommet.


on profite aussi de quelques rayons de soleil au sommet,

avant de descendre sur St Nizier par le chemin normal et de rejoindre le tremplin.


Fin de journée, derniers rayons de soleil.
Un grand moment que la découverte de cette face Est, qui mène à ce sommet qu'on a fait une bonne dizaine de fois. Comme quoi, des fois ça sert à rien d'aller loin.

18 octobre 2008

Les 14 2000 des Bauges : La dent D'arclusaz 2041 m

Samedi, encore un temps à mettre le nez dehors. Encore une sortie entre frères avant le départ dudit frérot vers des cieux plus ensoleillés au Sud, beaucoup plus au Sud.

Pour le topo, c'est ici.


Départ du parking du col du Frêne (au-dessus de St Pierre d'Albigny). Le ton est donné avec un groupe de chasseur (sympas) en pleine battue au cerf.


L'itinéraire est une succession de passages en sous-bois et en clairières. Le sommet, c'est le gros caillou au dessus de la grosse pente d'herbe.


Paysage assez varié au niveau végétation, ambiance feutrée une fois qu'on passe la porte sous les sapins.


Ca sent bon les champignons.


Après la remontée d'une crête en sous bois, on arrive sur une colline


qui redescend sur


le col de Potat (1351 m), fin de la partie facile (comprendre pas trop raide) idéale même pour une balade en VTT.


La suite c'est soit un sentier qui remonte la pente à flanc, soit dré dans le pentu. C'est raide.

Vers 1500/1600 m, on sort de la forêt, ça se raidit de plus en plus. C'est là qu'on récupère vers la droite le sentier qui monte en lacets de chaque côté de la crête.


Côté sud de la crête, ce sont les falaises qui surplombent directement St Pierre d'Albigny et que l'on voit de loin.


Un petit zoom sur le col du Potat, et derrière la colline, un des hameaux situés sur la route du col du Frêne. Y a pas plus direct comme itinéraire


Plus haut, on bute sur les falaises.

que le sentier longe par la gauche. C'est là que les difficultés vont commencer.


Après une partie horizontale, le sentier monte directement dans une pente qui se raidit franchement et dans un mélange de rochers patinés et de terre un peu boueuse. Rien de bien méchant, mais c'est méga glissant avec l'humidité. Une centaine de mètres plus haut, on débouche à un col sur l'arête menant au sommet après un passage câblé facile dans une cheminée.


Du col, l'itinéraire suit une étroite sente à flanc d'une raide pente, traversée par endroits de dalles rocheuses bien inclinées et câblés pour certaines.


2h40 de montée et on est à l'antécime face à la croix, immense, qui marque le sommet.


Ce que j'aime dans les Bauges, des sommets de partout dominés par le point cluminant des Alpes occidentales.


Côté sud, c'est la valle de l'Isère vers la jonction entre Savoie et Grésivaudan.


Une petite heure passée au sommet avec le soleil plus ou moins voilé, puis on attaque la descente, par le même chemin. On retrouve le soleil un peu sous la cheminée. Par contre, la petite inquiétude que je nourrissais à la montée se confirme : c'est hyper glissant, on a l'impression de marcher sur des oeufs. Concentration maximum, on regarde où on met les pieds et où on pose les mains, et ça passe bien.


Retour sur la partie facile du sentier qui surplombe des pentes bien raides.


Comme à la montée, on repart droit dans la pente.


Retour à la colline de l'Epion pour un festival de couleurs d'automne.


Ci-dessus les pentes que le sentier surplombe en face sud.



Un balisage typiquement Bauju. Facile de se repérer avec ça.


Retour à la voiture vers 17h00, discussion sur les champignons avec un chasseur et on a juste le temps de profiter des restes du coucher de soleil sur la Charteuse.

C'est sûr, on reviendra dans les Bauges, après le Trelod en 2007, il en reste encore 12.