18 mars 2010

Une grande Lance, 3 Pics et 2 frères

Jeudi, encore un RTT judicieusement posé la veille. Objectif du jour, le Mont Brequin avec le frangin. Mais vers 6h30, après un réveil difficile suite à une longue soirée chez les copains, le ciel semble bien voilé et un peu sombre vers l'est. On discute, on tergiverse, on hésite puis on décide de partir en face, vers la Grande Lance de Domène. 8h50, on décolle de la voiture au parking de Freydière, la route vers les 4 chemins étant encore enneigée. Au moins on part et on arrivera skis aux pieds. Il est tard, j'ai un petit doute sur les conditions. En 2 heures on est au lac du Crozet dont le passage en dévers passe super bien avec couteaux. Une heure plus tard, on passe le verrou des Doménons en 3 conversions, lui-aussi en très bonne conditions. Finalement, le voile nuageux pas trop épais empêche juste la neige de décailler complètement, ce qui donne des conditions de neige plutôt stables et rassurantes. Sur les 400 derniers mètres on sent la fatigue et le manque de sommeil et on est cueilli par des rafales de vent du sud. Plus on monte, plus ça souffle. Y en a marre du vent. Juste sous le sommet, on passe une congère, on repasse en versant NE et, bonne surprise, il n'y a quasiment plus de vent. Il reste un petit rayon de soleil et on se pose au sommet pour profiter de la vue. Une petite séance de photos plus tard, on enlève les peaux et on commence la descente. Neige soufflé/croutée sur les 100 premiers mètres, virages un peu tendus, puis moquette à poils court finalement super agréable. Retour au verrou des Doménons avec de la poudre tassée bien sympa. Vers le col de la Pra, c'est soi neige béton, soit croutée soit transfo molle dans les coins abrités du vent. Difficile de se lâcher complètement.
Retour au lac du Crozet où la neige n'a pas décaillé malgré une expo SW. Neige dure avec quelques pièges jusqu'à l'entrée de la forêt puis transfo plus ou moins lourde avec quelques cailloux à éviter, jusqu'à la voiture qu'on rejoint vers 15h30, bien contents. C'est la première fois que je fais cette course sans avoir à déchausser. Tout simplement génial. Et avec 16 ° au parking à 15h30, c'est encore mieux
D + : 1700 m
CR skitour

La sortie de la forêt et le frangin, content aussi.


la montée légèrement vallonnée vers le lac du Crozet.


Traversée en neige béton, couteaux bien confortables mais pas encore indispensables.


Le passage du Lac du Crozet, bien rempli cette année. Là aussi avec les couteaux ça passe bien.


Le verrou des Doménon, également bien rempli et qui passe super bien.


Le début de la dernière montée, y a du monde devant.


Le haut de la combe, avec le sommet rocheux à droite. Là ça souffle correctement


Celle-là elle manquait dans mon album photo



Impressionnant Frérot sous le soleil exactement


Y a eu du vent dans le coin


Le pic du Grand Domenon avec son couloir. Il a de la gueule


Le Frangin en action sur la moquette. Manque juste 5 mn de cuisson.


Le Frangin et la Dent. C'est moi où ça flashe les couleurs ?


La combe avant de retrouver la forêt. Super bon.


Dans la forêt à skis. D'habitude, on a les skis sur le sac, alors là on en profite, même si certains virages sont serrés sans compter les branches et le racines qui dépassent.


Le gardien du parking ?

13 mars 2010

Rochers Motas et un peu plus

Samedi, grosse fatigue après une semaine exténuante et l'épilogue nocturne d'un litige auto avec le constructeur dont le logo est une forme géométrique (bande d'escrocs, de voleurs, de menteurs, d'enc*lés, surtout le service clients, hein ? meuh non suis pas remonté).
Bref, pas envie de partir tôt, envie d'une face sud et de moquette, et hop direction les Rochers Motas. Départ skis aux pieds avec MC, encore beaucoup de neige, mais pas de moquette (St Maclou en grêve ?). Sommet corniché, première pente soufflée, puis croûtée puis un peu de moquette (quand même) puis MC a envie d'aller faire un tour en face NW de Cote Belle. Pas vraiment chaud, mais bon, on verra bien. C'est donc reparti sur une neige encore plus croûtée jusqu'au petit col sous l'arête sommitale. Là je sens les effets de ma nuit presque blanche du jeudi, pas de force dans les bras et les jambes, le cerveau est débranché, faut juste monter. A la descente, c'est croûté (ben tiens) sauf sur une bande de 3 m de large sur 200 m de long en poudre tassée qui finalement passe bien. MC, elle s'en fout, elle est toute légère et elle skie tellement bien qu'elle arrive à enchaîner des virages dans n'importe quelles conditions. Serait-je un peu plus bourrin ? Possible. Ou alors c'est que je skie comme un enclume La fin de la descente est en soupe vitrifiée (savait pas que ça pouvait exister), neige lisse et molle en surface, puis 10 cm de mou puis fond dur, incroyable, on arrive à enchaîner. Une belle journée en charmante compagnie. Merci MC.
D+ : 1350 m

MC à la poursuite d'un troupeau parti une bonne demi-heure devant nous.


Cote Belle bien enneigée, ça c'est pour plus tard.


On a rattrapé le troupeau.


dans la montée finale, une grosse accumulation à passer puis neige soufflée.


le sommet et sa Corniche. Cherche un volontaire pour aller vérifier la solidité :-)


Toujours aussi belle cette combe et ses cônes glacés.


MC sera la seule à monter au sommet avec les skis et à en descendre, (du coup). Bravo


Et qui c'est qui a fait la trace à pied jusqu'au sommet ? Hein, qui ?


Etendard, Barbarate, lequel est le pic, lequel est le glacier ?


MC a la banane avant de descendre, et après aussi.


la petite bande sur laquelle on est descendu


soupe vitrifiée, plus on descend plus c'est bon, mais on va où là ????

06 mars 2010

Pic de Bure - 2709 m - Antennes et soufflerie

Sadi, encore du grand beau Annoncé surtout dans le sud. Départ 6h00 (Aouchh) avec Patrick et le Portazien avec l'idée d'aller remonter la combe de la Cluse vers le Pic de Bure (encore jamais fait à skis). Un gars du coin croisé alors qu'on cherche où poser la voiture nous indique que la combe n'a pas été tracée les jours précédents. Bon, ben direction Super Dévoluy, on va faire la combe Ratin. Je ne suis pas super chaud à l'idée du verrou à passer vers 2000 m, qui déjà l'été ne m'inspire jamais. Mais bon, la confiance et je sais que je peux compter sur mes 2 compagnons du jour si besoin. Départ vers 08h45 sur 10 cm de poudre sur fond dur. On monte pour commencer hors piste en tirant vers la gauche pour éviter la petit descente vers le départ du téléphérique. Vers 1700, on est sur la crête qui surplombe la combe. Descente avec les peaux sauf (pour le Portazien), et là la neige a déjà changé, soufflée ou béton. C'est pô juste. Une fois dans le fond de la combe, on met directement les couteaux sachant qu'ils vont nous servir rapidement vu l'irrégularité de la neige et un fond résolument béton. Un petit groupe de chamois attire notre attention. Comme d'hab, on est comme des gamins, émerveillés par leur présence. Un raidillon plus tard, on arrive en vue du verrou de la combe qui semble avoir été balayé par une avalanche : un mélange de zones lisse et de boules dures; puis quelques mètres de glace vive recouverts de poudre : montée en escalier ou déchaussage, ça passe. Au-dessus du verrou, on aperçoit le haut de l'avalanche, une énorme plaque a dû se détacher juste sous l'impressionnante corniche de du plateau sommital. Vers 2300 m, on arrive sur le dernier replat avant sommet de la combe. La sortie présente un bombé raide déversant en neige vitrifiée. Pas engageant le bazar. En montant juste sous la zone vitrifiée, on constate avec soulagement qu'on peut éviter le bombé par un couloir raide d'une cinquantaine de mètre qui est déjà tracé, un bel escalier avec des marches bien régulières. Juste la sortie est un peu plus physique avec une grosse marche à passer, et on arrive juste sous le téléphérique. Une fois sur le plateau, c'est la soufflerie en continu. La présence des antennes à toujours ce quelque chose d'énigmatique voire fascinant. Une petite pause, et on décide de pousser vers le sommet. La traversée du plateau est un enfer, 60/80 km/h de vent sur une neige soit vitrifiée lisse, soit vitrifiée avec des petites boules de glace. On a du mal à avancer droit, sauf quand on trouve de rares plaques de neige soufflée. En jouant avec le relief, on arrive à avancer à peu près normalement. La dernière pente présente des plaque de neige avec énormément de reliefs. Finalement, après avoir remis les couteaux, on monte à l'antécime, préférant laisser le sommet ravagé par les rafales de vent. 2 mn à l'antécime, pas envie de rester plus longtemps et on redescend avec les peaux. Sur la neige soufflée ça va, mais sur la vitrifiée, c'est toujours l'enfer. Une dernière remontée vers les antennes et on peut s'abriter pour manger un bout, il est 14h00, il est temps. 1/2 heure plus tard, on repart et vu les conditions de neige de la combe, on décide de descendre par les pistes si jamais on arrive à trouver le couloir câblé que je suis sûr de trouver en été mais pas quand il y a de la neige. Finalement, on le trouve, juste sur le bout du plateau qui surplombe les pistes. On met les crampons, enfin ceux qui les ont pris (n'est-ce pas Pat?) puis 100 m de descente le long du câble en métal pour arriver à un petit col puis une dernière pente raide croûtée et on est sur les pistes. 1/2 heure plus tard, on est à la voiture, bien fracasses, mais bien contents. Bonne idée la descente par les pistes, la neige est super bonne, on aurait peut-être dû prendre un forfait.




Sur la route après avoir renoncé à la combe de la Cluse, la vue est imprenable sur les combes du Dévoluy.


Cette fois c'est bon, on est parti. 10 cm de poudre légère sur fond dur. C'est bon tout ça.


L'objectif du jour est déjà en vue, si près et si loin à la fois.


On est dans la combe Ratin après avoir fait un détour.


Là on fait 2 équipes : ceux qui restent à flanc, et celui qui prend la photo en contre-bas.


Décidément, cette vue, je l'aime bien.




Les copains sont là


Et ça continue de monter


I believe I can fly, I believe I can touch the skye (mais qu'est-ce que je raconte moi ? )


Et on arrive au verrou, qui parait moins raide que dans mes souvenirs d'été.


Le château de la combe, magnifique.


Et on remonte dans la coulée, au choix, neige béton lisse ou avec des boules. Au-dessus du skieur la glace vive


Pas bouger la corniche svp, on ne fait que passer.


La zone du départ de l'avalanche.


La fin de la combe, un peu de répit avant la dernière montée et la surprise.


Bientôt le plateau et le ventilo.


Le bombé vitrifié : on devine la trace d'un courageux qui l'a affronté.


Nous, on zappe le bazar avec un petit couloir : les marches sont déjà creusées, c'est raide sur 50 m mais ça va bien. (Jamais j'aurais cru dire ça un jour)


Les antennes sont toujours là. Quel plaisir de revenir ici, malgré le vent.


En plus ça brille


Notre sommet au fond, pas bien envie d'y aller


l'antécime où on s'arrête, 2 mn pas plus


Pour le sommet principal, faudra revenir. J'adore ce bleu.


Descente avec les peaux

C'est la que c'est le moins mauvais

Et ça souffle, pfffffffffff (encore un effort et je pourrais être drôle)


Retour aux oreilles. Là faut que je mange, sinon je tombe.


Ah, elles ont bougé


Le passage câblé pour rejoindre les pistes, bien content de l'avoir trouvé.


Et le petit col : on enlève les crampons, on chausse. La prochaine fois, on prend un télésiège et on monte par là, sans vent si possible.

D'autre infos ici
pour l'itinéraire, et pour la version short+Tshirt.