05 avril 2010

Vieux Chaillol - 3163 - Grosse galère

Lundi de Pâques, retour d'une mega bouffe chez les zamis, euh non, la famille (pardon Yaïe) à minuit. Lever 4h45, Aouchhhhh !!!! Rdv avec Patrick et le Portazien 3/4 d'heure plus tard. 7h30 skis aux pieds, je mets le sac sur le dos, et tout de suite je sens du liquide s'écouler dans le dos. Arghhhhhh!!!!!Je vire le sac, l'ouvre à l'arrache pour découvrir le tuyau de la pipette arraché. Reste plus qu'à virer le reste d'eau. Les copains, j'espère que vous avez de l'eau. 10 secondes de doute, et devant les têtes impatientes de mes potes en train de se les geler, je replie la gourde et le tuyau , remets le sac sur le dos, et repars le bas du dos et les fefesses mouillés. Le départ est à l'ombre, il fait froid, je débranche le cerveau, plonge le regard sur l'avant des skis et prends la trace. Neige croutée dès le départ. Un premier raidillon après la réserve pour les canons, on voit de gros panaches de neige sur tous les sommets. Vers 2000 m, on ressent les premières rafales. Je mets la veste, je ne la quitterai pas de la journée. A l'arrivée au col de la Pisse, c'est déjà l'enfer. Le vent du nord s'engouffre par la brèche, difficile de tenir debout sous les rafales. Bizarrement, passé le col, ça se calme. On décide de continuer. La suite, c'est une longue traversée vers la pyramide sommitale. Pas de grosse pente, on reste en alerte, mais aucune inquiétude, à part essayer de ne pas se faire coucher par les rafales. Dans la dernière montée (entre 2700 et 3100 m), ça ne se calme pas : des mini-tornades se forment, créant même des nuages qui masquent le soleil. Arrivé au sommet, c'est vraiment l'enfer. Enlever les peaux sans les laisser s'envoler, fouiller dans le sac sans rien perdre (Patrick, avoue que tu veux changer de gants). Bref, 5 mn au sommet et on se casse. Déjà 100 m sous le sommet ça souffle un peu moins. Côté neige c'est un peu la déception. En montant, on voyait qu'elle était soufflée, mais elle est plus dense et irrégulière qu'on ne le pensait. Difficile de se lâcher pour enchaîner les virages.Tant pis, au moins on profite du paysage. Dès le début de la descente, j'ai l'impression que les skis ne glissent pas (pourtant, j'ai pas oublié d'enlever les peaux). Vérification faite, j'ai de la glace collée sous la semelle. Ça ne glisse pas dans la moindre traversée à plat ou ascendante. Obligé de gratter la semelle avec les gants puis sans. Retour au col de la Pisse vers 13h00. Malgré le vent, la neige est toute molle et c'est de pire en pire en perdant de l'altitude. Au-dessus du réservoir, le passage crouté du matin s'est transformé en immonde champ de patates. Dire qu'on était un peu inquiets de se taper une descente dans la croutée. Au moins ça c'est réglé. 14h00, retour à la voiture, au soleil, en terrasse devant une bière. C'est cool le ski de rando.
Le soir, on apprendra qu'il y a eu plusieurs accidents d'avalanches. Une pensée pour celles/ceux qui se sont fait prendre en suivant leur passion, et pour leur famille.


Départ au petit matin le c.. mouillé (mais qu'est-ce que je fous là ? Pourquoi je suis pas resté avec les zamis de la famille, ou l'inverse - hein Yaie)


Au-dessus du réservoir, neige croutée, et conversions.


Vers 2000 m sous le col. Là je mets la veste


A l'arrivée au col, les éléments s'énervent. Faut s'accrocher aux bâtons.


En plein effort les copains. Duuuuur le ski de rando. J'aime bien le léger rictus.


Les copains tournés vers l'objectif.



Du col, la longue traversée légèrement vallonnée vers le sommet. On n'est pas encore arrivés


Toujours la traversée. On a dépassé le Tourond


Dernière montée, on alterne les passages au calme et ceux où on peut à peine respirer.

Edit 14/04
Bon on le finit ce post ?

Sommet atteint vers 12h00, vers le sud ça va, mais dès qu'on regarde au nord, on se prend des gifles avec le vent et la neige soufflée. 1,50 m de neige au sommet, vaut mieux pas enlever les skis. Et c'est qui qui laisse partir ses gants ? hein Kiki ? Tant pis pour les faces sud des Ecrins, on reviendra.


L'enfer j'vous dit !!!! Et encore, y fait beau et pas trop froid.


Retour dans la traversée sous le Tourond, c'est là que j'ai de la glace sous les skis. Ça descend mais ça glisse pas. C'est pô juste. Tiens le vent s'est calmé, on remonte ?


Sous le col de la Pisse s'étend la plaine de Gap. J'aime bien cette vue.


Dans le champ de patates au-dessus du réservoir. Ben au moins la neige elle est pas croutée.


Retour dans la coulée du vallon d'à côté. Allez, on s'casse, y a une Despé qui m'attend ... plus bas.

D+1500, bien content, mais à refaire sans le vent.

1 commentaire:

Champsaur a dit…

Un vrai plaisir pour les yeux!!!!!!!