13 mai 2007

La chasse aux 3000 - Pic de l'Etendard - 3464 m

Samedi 12. Météo médiocre le matin et franche amélioration en fin de journée. Ouais Bof.

Dimanche.
Le Pic de l'étendard, c'est un sommet quasiment mythique pour moi, un rêve, un 3000 visible quasiment de partout (de Belledonne, de l'Oisans, de la Maurienne), une pyramide sur laquelle je lorgne depuis une bonne quinzaine d'années sans jamais avoir osé y aller. Une loooongue bavante, près de 10 km de distance pour 1400 m de dénivelée, je compte sur 6 heures de montée tranquille.
C'est parti avec Gourou.

Lever 3h00 (le plus dur) pour un départ vers le col de la Croix de Fer et 1h30 de route.

Départ de la voiture 5h10. Il fait encore nuit, mais plus pour longtemps. Il fait beau mais il semble y avoir du vent plus haut.


La lumière est magique, et le festival des couleurs de l'aube peut commencer sur le Mont Blanc au fond. Dans ces moments-là, on ne regrette pas de s'être levé tôt.



On chausse après 40 mn de portage (vers 2200 m) direction le refuge et les lacs de l'étendard.
Au-dessus des lacs et du refuge, la vue est juste magnifique sur les Aiguilles d'Argentières.



Quelques courageux/inconscients (c'est selon) préfèrent traverser directement sur le premier lac (Bramant) . Nous, on préfère assurer en le contournant.


puis le lac Blanc. Le soleil commence à bien taper et ramollit déjà la neige, mais les conditions sont parfaites, à part le vent qui souffle de l'ouest en rafales, nous obligeant à mettre le bonnet et les gants.


8h30, on arrive enfin au début du glacier de St Sorlin et on aperçoit le sommet sur la droite. Au centre, c'est le col des Quirlies où on était passés l'année dernière en juin.
Le temps est très clair, en témoigne cette vue à tomber sur les cimes et le col du Grand
Sauvage.


9h15, on est au pied de la montée finale et on attaque les conversions. On commence aussi à être attaqués physiquement, mais on monte tranquillement. L'inquiétude vient toujours du vent qui est toujours aussi violent par moment. On se demande comment ça sera, un fois arrivés
sur l'arête sous le sommet. Par contre, il y a des moments de calme où ça chauffe carrément. Quoiqu'il en soit, la neige est très agréable pour la montée dans la première partie. Ce qui est sûr, c'est qu'on n'est pas tout seuls. On va compter environ 150 personnes en route vers le sommet.



Ça se raidit un peu sur les 200 derniers m (max 30°), et la neige est un peu plus difficile, tantôt béton avec une accroche limite, tantôt collante sous les peaux. On se débrouillera même à creuser chacun notre baignoire au détour d'une conversion ratée. Les joies du skis, quoi.


1h30 plus tard, on est sur l'arête sommitale, il est temps que ça s'arrête. On est montés en 5h30. Je tablais sur 6h00, c'est cool . Contrairement à ce qu'on craignait, le vent est fort mais pas au point de nous déséquilibrer. Par contre, les nuages se sont installés sur les Alpes à toute vitesse, ce qui assombrit un peu la vue à 360 °, notamment sur les aiguilles d'Arves. A cause du vent, on enlève les peaux et on sort la veste avec précaution, mesurant bien chaque geste. Surtout ne rien lâcher sous peine de le voir s'envoler. On plante les skis dans la neige et on monte à pied les 50 derniers m de
l'arête.


 Au sommet pile en face des 3 Pics


Et 400 m en-dessous les Aiguillettes et le col du Couard


Du sommet, le petit col sur l'arête sommitale. C'est cool, il y a de la place pour tout le monde.
Il est vraiment top ce sommet.



11h20, on chausse et on commence la descente sur une neige légèrement croutée par endroits, mais très agréable à skier . Et quand on arrive sur le bas du glacier, on skie sur un billard, le pied total.



On profite parce qu'au dernier lac, va falloir remettre les peaux


Au sommet de la dernière montée, les Aiguilles et le Bec d'Arguille ont perdu leur rayon de soleil.

On enlève les peaux pour la dernière fois, et on peut commencer la descente sur une neige de névé super agréable.


On arrivera à descendre dans le lit d'un ruisseau bien enneigé jusque vers 2100 m, à 10 mn de la voiture. 14h05, c'est fini, on se pose enfin, on mange un bout et on profite, bien contents.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Y a plus qu'à revenir avec le Titi et la petite Marie l'année prochaine
ben et moi ? le tricot ? oui, je connais... ok, je continue mais faudra pas me dire que je suis une feignante qui fait pas de sport

Altivoyageur a dit…

Bon d'accord, je t'ai oubliée, mais je pense que l'étandard, ça risque de faire un peu long pour toi, sans vouloir remettre en cause tes capacités. Cela dit, je te donne rendez-vous cet été (pour le moment, il doit rester trop de neige) pour monter aux lacs, voire au pied du glacier, histoire que tu te fasses une idée du bazar.
Pour sa première rando à ski, j'avais emmené Thierry aux Vans à Chamrousse. Il m'a insulté pendant toute la montée et une partie de la descente. J'ai pas envie de rééditer ca avec toi.

Anonyme a dit…

mouais.... ben en tout cas il y a bcp trop de monde pour moi ! 150 personnes au sommet, serieux ?! autant aller aux 7 laux un premier jour de vacances scolaires...
les vans ca me va, de toute facon ou que ce soit, je vais surement t'insulter

Altivoyageur a dit…

Oui mais c'est pas tous les 150 au sommet en même temps. Y a suffisamment de place pour tout le monde sur le glacier, entre ceux qui montent et ceux qui descendent. Si je l'ai fait, au c'est que c'est vraiment pas dur techniquement, par contre physiquement, c'est autre chose.