01 juillet 2007

La Chasse aux 3000 - Week-end à St Véran : Jour 2 - Le Pic de Caramantran- 3025 m

Samedi soir, après un tour au col d'Agnel,


où on a enfin une vue à peu près dégagée sur le Viso


et le Pain de Sucre (3208 m), un sommet à faire au lever du soleil parait-il,



Vers 21h00, un timide coucher de soleil sur les écrins pointe le bout de ses rayons.

22h00, installation au fond du sac de couchage dans la voiture (merci les sièges baquets)

Dimanche 7h00, j'émerge, bien reposé. En sortant de la voiture, l'air est frais mais pas glacial. Puis nous préparons un petit déjeuner de roi, que nous auront la chance de prendre avec les premiers rayons du soleil. Le pied total.

Après une brève toilette, nous partons pour la rando de la journée. A priori 600 m de dénivelée pour passer la côte des 3000. D'autant plus que MF annonce beau jusque vers la mi-journée.

La première partie de la montée consiste à rejoindre dans un immense pierrer le sentier qui vient du col d'Agnel et qui monte vers le col de Chamoussière (2880 m - 1/2 h-45 mn - pas de difficulté particulière)


qui permet de redescendre sur St Véran (à faire en VTT).



En 20 mn, on est à quelques m du sommet et on en profite pour aller faire un autre petit sommet qui nous dévoile cette vue à tomber vers l'ouest et notamment sur la Tête des Toillies et la Roccia Bianca (sur la gauche)

ainsi que sur le Viso enfin presque dégagé.

Du sommet du Pic de Caramantran, une arête part vers le sud vers un autre petit sommet que nous décidons de rejoindre. Au début facile, l'arête se révèle rapidement exposée, sur un terrain instable. Au bout d'un moment, un passage de désescalade nous fait renoncer à poursuivre ce chemin et nous commençons une descente dans des rochers délités qui ne demandent qu'à partir. Je commets alors l'erreur de prendre de l'avance tout en restant sous mes compagnons. Et ce qui doit arriver arrive : un gros rocher se détache, Gourou me crie 2 fois "Pierre", mais je suis concentré sur ma descente et quand je tourne la tête, c'est pour voir le rocher qui me fonce dessus. Et là tout va très vite. 2 secondes avant impact, un rebond et il semble partir vers la droite. 1 seconde, non il me revient dessus. Je suis en déséquilibre, il suffirait que le lève la jambe gauche pour le laisser passer, mais justement, c'est ma jambe d'appui. Le choc est assez violent, et du fait de mon manque d'équilibre me projette dans la pente quelques mètres plus bas. Je me retrouve le nez sur un cailloux. Je me relève rapidement, à part une douleur sur le mollet, et quelques égratignures sur les jambes, je n'ai rien. Un bel avertissement sans frais.
Si je n'était pas parti avec le rocher, je pense qu'il me cassait la jambe. Bien secoué, je continue finalement ma descente vers un léger replat. Ça passe aussi par en-dessous pour rejoindre le petit sommet par un vallon de toute beauté,



De même que la vue sur le Pain de Sucre et le Pic d'Asti.



Vers 10h30, les nuages annoncés par MF et venant d'Italie essaient de déborder la frontière. C'est clair, s'ils y arrivent il pleut. Pendant un long moment, ces nuages vont être repoussés. Nous repartons vers le Pic de Caramantran en suivant l'arête et en descendant pour éviter le passage difficile de l'aller.

11h00, nous nous arrêtons au Pic pour manger un bout au soleil. Le portable de Gourou qui sonne déjà depuis un moment, resonne. C'est Marie et Séverine (avec qui nous avions passé un mémorable WE de ski à Hauteluce) qui finissent leur tour du Queyras, commencé il y a une bonne semaine. C'est d'ailleurs la raison de notre présence dans ce massif. Elles sont encore loin, côté italien vers la route du col d'Agnel. La ligne est mauvaise, on se rappelle plus tard.


 Descente ensuite vers la route qui descend vers le lac de Castello et le village de Chianale (Vallée du Piémont).

Devant le refus du temps de se dégager côté Italien, nous remontons au col pour descendre vers la voiture, où le Kalu a eu la présence d'esprit de mettre les bières au frais dans le torrent. 14h00 à la voiture, légère collation puis de nouveau le téléphone qui sonne. Marie et Sev sont sur la route du col. Nous leur proposons d'aller les chercher en voiture pour les déposer directement au refuge d'Agnel. . Du coup, arrêt ravitaillement/collation pour tout le monde (avec les bières !).


Retour au parking du bivouac, et petite reco avec le Pain de Sucre, qui a l'air abordable


La vue est également splendide sur la crête de la Taillante et ses dalles inclinées,


de même que sur le vallon du lac de Foréant.

Vers le col d'Agnel, on assiste à la nebbia,  ces nuages qui essaient de déborder la frontière, mais qui sont repoussés par les hautes pression côté français. Au fond le Pic de Caramantran et la crête que nous avons parcourue.

17h00, je rejoins le refuge, et nous commençons une partie de tarot (pour une fois que j'arrive à comprendre quelque chose à ce jeu). Finalement, nous mangeons au refuge, malgré l'accueil plutôt glacial que nous réservent les gardiennes peut-être parce que nous faisons rajouter 3 couverts en dernière minute. Sincèrement, elles auraient été sympa, je l'aurais dit, mais là c'était pas franchement le cas.

21h00, il pleut depuis 3 bonnes heures, les nuages italiens ayant enfin franchi la frontière et nous reprenons la route, laissant Marie (son frère que j'ai oublié plus haut dans le récit) et Séverine qui rentreront sur St Véran le lendemain. Retour maison, c'est parti pour 3 h de route (Chateau Queyras, Col d'Izoard, Briançon, col du Lautaret, Bourg d'Oisans. Jolie bambée.

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