15 février 2009

Le Rocher blanc - 2927 m - Enorme poudre

Dimanche matin, départ même heure, même équipe avec gourou qui nous rejoint au parking.
-15° au parking, pas envie de sortir de la voiture.
Objectif : le plus haut sommet de Belledonne accessible facilement en rando.
Infos et topo sur skitour.
Départ skis au pieds de la voiture, encore. 1 heure pour remonter la forêt, 1 déchaussage pour traverser un ruisseau et un autre pour passer un tronc d'arbre en travers avec un gros passage en dévers.


Une grosse épaisseur recouvre la forêt jusque dans le lit du ruisseau.


Vers la sortie de la forêt, celui/celle qui a tracé est remonté un peu trop haut, passe au milieu des sapins, fait des zigs et des zags, au lieu de suivre tout simplement le ruisseau En même temps, on ne va pas se plaindre, la trace est faite dans un bon mètre de poudre.


La trace devient une tranchée dans la montée au refuge de la Combe Madame atteint en 1h30. Cette partie de la combe est un vrai congélateur. Il doit faire entre -15 et - 20°. Pour preuve, pas vu une goutte de transpiration dans la montée.


Au bout de la traversée au-dessus du refuge, on plante quelques conversions dans le goulet qui donne accès à la partie supérieure de la combe.


C'est cette traversée sous les grosses pentes du bec d'Arguille qui peut présenter le plus gros risque en terme d'avalanche. Bien que la neige semble relativement bien stabilisée, la prudence est de rigueur : ne pas traîner dans la traversée, être à l'écoute du moindre bruit qui indiquerait un coulée. Prudence également dans le goulet où la couche de poudre repose sur une couche plus dure.


Encore et toujours un beau paysage avec ces pics qui se détachent sur le grand bleu.


2100 m, encore quelques conversions dans un goulet plus large puis c'est le replat sous le col de la croix avec la suite de la montée. Devant moi, 3 randonneurs (dont un en raquettes qui nous massacre la trace, hein ? non j'ai rien contre les surfers) sont en train d'imploser. La preuve, je monte vraiment lentement et je les double en 1/2 heure. Pas de quoi pavoiser, je vais bientôt imploser aussi.


2400 m, un bruit de tonnerre. Le temps de lever la tête, je dégaine l'APN pour shooter les 4 avions de chasse (avouez que le vocabulaire est bien choisi) en train de faire la course. Un 5 ème passera peu après, dommage, 5 sur la même photos, ça aurait ét encore plus sympa.


2500 m, encore un raidillon de passé et le sommet se dévoile, tout au fond. Que c'est loin.


Heureusement, la dernière partie réserve des vues à tomber, ci-dessus sur l'Aiguile Michel,


et dans le rétro sur le Bec et et le Rocher d'Arguille.


2600 m, je commence aussi à imploser, ça fait 3h30 que je monte et je commence vraiment à sentir la fatigue de la sortie de la veille. Heureusement, je me force à m'arrête toutes les 1/2 heures pour manger ou boire, ce qui m'évite l'hypoglycémie. J'ai envie de m'arrêter, mais l'envie de sortir le sommet est plus forte, même si la neige semble soufflée sur les 300 derniers mètres.

12h50, je rejoint Gourou au sommet et croise le reste de l'équipe qui commence la descente. 4h40 pour monter contre 6 heures en 2007, y a du progrès. Le vent du nord souffle bien au sommet mais en se posant légèrement en contrebas, il reste supportable.


Quelques gateaux, du thé à la menthe, en prenant le temps de gratter la colle qui est restée sous mes semelles et on repasse près que cairn sommital pour prendre quelques photos, notamment des 4000 Suisses, (on aperçoit le Grand combin et surtout le Cervin presqu'au centre).


Pour la descente, on a de la neige soufflée jusque vers 2600 et ensuite, c'est de la super poudre bien légère, super facile à tourner. Même chose côté températures, méga caillante sous le sommet, puis plus un souffle de vent . C'est que du bonheur.


Retour sous le col de la Croix que certains remontent malgré les 30/35° sur la fin, et on retrouve le reste de l'équipe qui s'est rajouté 300 m pour laisser sa trace : de gauche à droite, celle de Fred, du frère, d'Amélie et Philippe.

Reste plus qu'à se laisser glisser jusqu'au parking, moyennant quelques passages sanglier et un traversée du ruisseau pour profiter des zones vierges sous le col du Mouchillon.

Deuxième sortie tout poudre pour les altitrail. Je ne pouvais pas trouver meilleures conditions pour les tester.
Dénivelée : 1880 m. (3500 m dans le week-end, c'est bon je suis calmé. Les copains, eux ont fait 4000 m).

1 commentaire:

Anonyme a dit…

my goodness, que c'est beau !
on a (presque) envie d'y être quand on voit ça... mais fait froid.
'têtre que je t'emprunterai 1 ou 2 photos, tiens