22 janvier 2010

Va apprendre à lire une carte. Mont Couvercle - 2295 m

Dredi, le RTT qui va bien est posé. Départ 07h30 pour Arêches avec Patrick. L'idée du jour, une belle rando au soleil dans des pentes pas trop raide vu le risque annoncé 3-4. On part donc pour le Mont Coin, côté 2.1. Ça devrait suffire. Seul problème, parait qu'il y a une approche un peu longue sur la route du barrage de St Guérin. Ouais ben un peu longue, c'est plutôt mortelle longue (4 bornes du parking au barrage et après encore 2-3 bornes pour attaquer la combe.
Peu après le barrage, on craque : on est sous une combe, on voit des traces de montée et de descente et on se dit que c'est peut-être là. Seulement, on est sur le pli de la carte et il y a un point qu'on ne voit pas et qui nous aurait dit qu'on attaque la combe d'à côté (combe du Rocher je crois). On commence donc à tracer dans 40-50 cm de poudre. Un ruisseau à traverser, un crochet sur une épaule pour éviter un ravin de dingue. En fait, les traces de montée sont celle d'un chamois. La neige a l'air a peu près stabilisée mais on reste méfiant en voyant 2 départs de plaques (spontanés à priori). Ça passe bien tant qu'on vise les endroits les moins raides. Les pentes sont plus vallonnées qu'elle en ont l'air et il y a plusieurs ravins à traverser avec des qualités de neige différentes (parfois même ça part en plaque sur 2/3 m) en fonction des expositions. De - 10° au parking on passe à 10 dans la combe. Gros contraste et grosse chaleur : on se relaie pour faire la trace. On arrive finalement à remonter jusqu'aux crêtes sous ce que nous pensons être le sommet. C'est le sommet de la combe, certes, mais pas celui qu'on visait.
En plus, sous la crête, il y a une couche variable de 10 à 50 cm de poudre qui repose sur un fond béton. Autant dire que la couche supérieure ne tiens pas. Pas super rassurant le truc. Patrick arrive même à faire un trou dans la corniche. Après 5 heures de montée , on se pose sur ce qui doit être le Mont couvercle (confirmé par la CR rentré sur skitour par le skieur qui nous rejoint au sommet ayant profité de notre trace). Du sommet, justement, on voit le notre objectif du matin (le mont Coin), au fond de la combe d'à côté. La descente directe dans cette combe en verrsant SW semble possible mais une rupture de pente nous en cache une partie. On décide donc de descendre versant W, une pente un peu plus raide que ce qu'on voulait faire. Effectivement, sur les 100 premiers m, la couche supérieure ne tient pas et part en petites coulées sous les skis. On se fait légers, on décide de limiter au maximum le nombre de virages pour ne pas surcharger cette pente. Finalement, ça tient. Le skieur qui nous a rejoint ne se posera pas autant de questions et enchaînera des virages sans que ça bouge. La suite, c'est une descente en poudre dans des pente peu raides très agréables, sauf sur la fin où il faut bien choisir les passages entre zones de vernes et ruisseaux présentant de grosses accumulations. 16h00, on rejoint la route du barrage, avec la mauvaise surprise de voir qu'elle remonte sur 150 m alors qu'on est bien attaqués. 1/4 d'heure plus tard, on verrouille les fixes pour attaquer la descente sur la route. On déchaussera à la voiture.
Dénivelée : 1100 m


9h00, Mirantin et compagnie sont déjà réveillés.


Départ skis au pied dans le congélo.


Une idée de la température extérieure.


le fameux chalet du Rocher, celui qui est sur le pli de la carte, qu'on n'a pas vu et nous aurait dit qu'on n'était pas dans la bonne combe.


Patrick face à lui-même pour faire la trace.


La trace vers 2000 m avec un des nombreux ravins/lits de ruisseaux à traverser. Au fond, c'est toujours Mirantin et compagnie. Là c'est moi qui suis à la trace, en T-shirt. Quelques zones nous semblent suspectes, c'est sûr, on ne descendra pas par là.


Un océan de neige, objectif le sommet de la grand vague.


Arrivée sur la crête avec la trace du chamois solitaire. Courageuse ou inconsciente la bestiole pour se balader sur la vilaine corniche prête à avaler le mammifère imprudent.


La haute montagne à portée des skis.


la fameuse zone où la poudre repose sur un fond béton. Perso, j'ai mis les couteaux


L'arrivée au sommet du Mont Couvercle. On n'ira pas plus loin. Niine, je te l'envoie par MP.


L'autre emblème du coin, Pierra Menta, le fameux cailloux qui bouchait le col des Aravis et que Gargantua a envoyé balader par ici.


Derrière la crête, lac et barrage de Roselend.


Le skieur qui profite de notre trace. Quand on peut rendre service... .


Une petite remontée sans les peaux après la zone qui nous a fait douter. Pour une fois les étoiles sont dans le tapis et pas au plafond.


Juste avant la deuxième descente dans des pentes débonnaires, Patrick verrouille ses fix devant notre trace de montée. Au fond, c'est Charvin, Etale et compagnie, bref les Aravis.


La première partie de la descente, avec la partie raide et le 3ème skieur qui se pose moins de questions que nous. Pour le coup rien n'a bougé.


Le gros glaçon dans la lumière, avant de basculer dans l'ombre.

Aucun commentaire: