08 mai 2010

4 Cols, 1 sommet et une fenêtre météo. Traversée Aiguilles d'Argentière

D+ 1500.
Infos topo :ici
Samedi, MF annonce une fenêtre météo. Patrick est super motivé, donc départ 5h00 vers le col du Glandon. On ne sait pas ce qu'on va faire. 6h, on monte au col de la Croix de Fer, ouvert, alors que le glandon est fermé. Le temps est bouché mais puisqu'on est là, on décide de partir vers les aiguilles d'Argentière. Passé le col du Glandon, le temps passe au grand beau. Pour une fois, je me colle dans les traces de Patrick sans savoir où on va. La neige est molle et c'est à partir de 2400 m qu'on commence à sentir un léger regel. Une première montée au col de la Combe, 50 m avec les skis sur le sac (pas besoin de crampons ou piolet), puis direction la brèche du chien sous laquelle 10 cm de poudre sont posés un fond dur. Je remet les skis sur le sac 50 m pour les 50 derniers m. Descente ensuite en versant N en gardant les peaux, je fais partir une micro plaque, rien de méchant, mais le niveau de stress monte d'un cran. Tout en gardant les peaux, on continue vers la brèche d'Argentière. Une grosse pente nous attend derrière dans un mélange de poudre, croutée et de boules durcies. Dans la partie raide, je suis bloqué, impossible de déclencher un virage Sur le bas, c'est poudre sur fond dur, super agréable. Du coup, vers 2400 m, malgré le vent du sud qui se lève et qui amène quelques nuages, on décide de monter au Rocher Blanc, il est 10h00. 1 h plus tard, on est au sommet avec encore un éclaircie alors que vers le sud la plafond s'abaisse. 10 mn au sommet puis on attaque la meilleure descente de la journée. 10 cm de poudre légère sur fond dur jusqu'à 2200 m, avant de remettre les peaux pour la montée au col de la Croix. 300 m, 46 conversions (j'ai compté), là on commence à être bien attaqués notamment dans la grande pente intermédiaire. 13h00, on est au col. Dernier dépeautage avant une séance de ski nautique dans la combe de la Croix : 50 cm de neige pourrie et jour blanc sur le haut. Et c'est pas fini : 13h30, 2000 m, on remet les skis sur le sac pour une longue traversée vers le col du Glandon sur le sentier reliant les 2 cols. Les 3/4 du sentier sont encore enneigés, mais pas suffisamment pour garder les skis aux pieds. 14h30, je rejoint Patrick à la voiture. Je suis explosé.


6h00, Pas envie de sortir de la voiture. Si on rentrait ?


10 mn de portage et la fenêtre qui apparait


Limite pluie-neige de la nuit : 1700 m, et la vallée des Villards plombée


Heureusement que la trace est faite, parce que la neige, elle est trop molle.


Mais pourquoi on n'est pas allés faire l'Etendard ?


Patrick passe devant, normal, pour une fois je ne sais pas où on va.


Les Aiguilles d'Argentière. 'tain, ça déchire


Donc on vise le couloir du fond


Y a du monde au coup de Sabre


Direction le col de la Combe, 100 m skis sur le dos avec une étroiture au milieu. Même pas besoin des crampons.


L'étroiture une fois passée, quelques rochers affleurent, mais ça passe.


La suite du programme, la brèche du Chien


C'est là que je remets les skis sur le sac, c'est raide, 5 cm du poudre sur fond dur, ça accroche pas. Faut pas se retourner, j'ai l'impression qu'on est suivis.


Descente de la brèche du chien, c'est là que c'est plaqué.


L'arrivée à la brèche d'Argentière. Là faut passer un par un, y a pas la place sinon


On enlève les peaux ici pour remonter là-haut


La descente de la Brèche d'Argentière. Impossible de planter un virage sur le haut, pas grave, ça passe en dérapage. Il est 10h00, et on remet les peaux.


11h00, sommet du Rocher Blanc, et on enlève les peaux.


5 mn au sommet et le plafond commence déjà à descendre, du coup nous aussi.


2200 m, et on remet les peaux pour le col de la Croix, la montée est plus longue qu'elle en a l'air.


13h, col de la Croix, et on enlève les peaux pour le ski nautique. Malgré un léger jour blanc, la fenêtre météo tient toujours.


La combe du ski nautique.


Zoom numérique sur les Aiguilles d'Arves, merci le stabilisateur.


Maintenant faut traverser vers le col du Glandon, skis sur le sac, mmmmffff, fatigué. Finalement, on a bien fait de ne pas aller à l'étendard, c'est bâché.


On est sur un sentier


mais y a quand même des passages raides. Manquerait plus que ça coule au-dessus.


Et en plus ça remonte sur la fin


La vallée des Villards qui se croit au printemps, en mai, franchement, on aura tout vu.


La combe de montée et celle de descente. On vient de passer 7 heures sur les skis.

Au final, ça valait le coup de se bouger. Bonne inspiration Patrick. Merci

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