20 avril 2008

Une Longue Traversée vers le Grand Pic de la Lauzière

Quand la météo se plante, on critique. Quand elle a raison, c'est normal de lui rendre hommage.

Dimanche, le centre de Bourg St Maurice annonce sur la Savoie un ciel voilé le matin puis des passages nuageux plus nombreux dans la journée avec quelques gouttes en fin de journée. C'est pile poil ce qu'il nous faut pour nous décider avec le frère et le Fred pour une virée du côté de la Lauzière. 6h30, on part direction la Savoie, 8h30, on sort de la voiture après avoir raté la sortie d'autoroute de Valmorel. La suite sur le CR Skitour.


Départ royal de Cellier le Dessus, on chausse à 200 m de la voiture pour remonter la bas de la combe des Frettes jusqu'au verrou facile au centre de la combe.


Au-dessus du verrou, c'est un paysage valloné qui se présente.


Vers 1800 m, on remonte des pentes un peu plus raides qui mènent


sous le Pic du Rognolet,


que nuos éviterons pour traverser directement vers la combe suivante, une longue traversée très esthétique et quasiment de niveau au milieu de coulées qui ne donnent pas envie de traîner.


La prochaine étape, c'est le col des Aiguillons qui donne accès à la dernière combe (la Valette).


L'objectif du jour est en vue, ça fait 3 heures qu'on est partis de la voiture, il est temps d'arriver.


Les Aiguillons, au-dessus du col du même nom.


Ou alors c'est ceux-là. En tout cas c'est beau.


Le dernier petit collet avant de traverser le haut de la combe de la valette, une traversée bien exposée aux coulées. Là non plus on n'a pas envie de traîner. Pour en rajouter, il ya une petite corniche à passer au collet, rien de méchant, mais pas si facile avec la neige qui colle sous les peaux.


Encore les Aiguilles sous un autre angle, avec le petit coin de ciel bleu qui va bien.


Le travail du vent des jours précédents, la corniche doit bien faire 2/3 m de haut.


Dans la montée finale sur le glacier de Celliers, un coup d'oeil sur la dernière traversée (note pour plus tard : retoucher la photo pour enlever ce bout de main qui n'a rien à faire là).


Vers 2600, je m'arrête 200 m sous le sommet. J'ai envie de garder un peu d'énergie pour la descente. Sans regret puisque la neige sur les 200 derniers mètres est soufflée/cartonnée, et que pour sortir le sommet (et surtout en descendre) il nous faudrait le piolet qu'on a (comment dire? ?) laissé à la voiture.


La raison qui m'a poussé à m'arrêter, en plus de la fatigue : un sabot de 5 kg sous chaque ski. Ajouter à cela un vent qui souffle en rafales sur le glacier, non, vraiment aucun regret.


13h et des poussières, le Fred commence à descendre,


suivi par le frèrot qui jugera utile de creuser une baignoire (biplace svp), si si, il est aussi blanc que son bandeau.


Le reste de la descente dans la combe de la Valette se fait tranquillement, le silence étant juste troublé par une énorme coulée à distance (quelques 400 m de long), sur une neige de plus en plus lourde qui part sous les skis en boulettes à chaque virage.


Vers 14h00, on rejoint la route du col de la Madeleine qui ne sera pas ouverte demain. Pour le retour, c'est soit sur la coulée sur une trace en dévers, ou alors à pied sur le bord de la route.


Au pied de la combe des plans (la deuxième qu'on a traversée le matin), on a du mal à imaginer une route enfouie sous 3 ou 4 mètres de neige.


Les 2 dernier km se font sur une bande de neige, qui ne va pas rester longtemps. Et en bonus, un dernier champ de neige, nous dépose à 50 m de la voiture. Arrivée royale.

Une petite mousse avant de partir baffrer les lapins en chocolat du Fred. Ben quoi, faut bien reconstituer les réserves.

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