08 octobre 2006

Rando Alpine : Le Rochail ou presque

Samedi matin, il pleut. Bon on fait quoi demain ? Devrait faire beau.
Coup de fil à Titi :
Moi : Bon, demain on va faire le Rochail par le lac du Vallon. RV chez toi 6h30 ?
Titi : euh, 7h00, non 7h30 c'est mieux. Tu prends un bout de corde ?
Moi : ok 7h30, chez toi, ok pour la corde. Au fait, y a 1700 m de dénivelé. A demain.

Donc on va faire le Rochail, un sommet (un gros tas de cailloux ? ) qui culmine à 3022 m au dessus de Bourg d'Oisans. Une rando alpine, à la limite de l'alpinisme facile sur l'arête terminale. La montée par le versant nord nécessite d'emprunter une route escarpée, étroite et exposée aux chutes de pierres. Pas envie d'y monter en voiture. On montera donc par le Col d'Ornon, au sud, puis par le lac du Vallon (2493 m). Sur la carte, il y a un départ sous la première épingle après le col. On gare la voiture et un panneau nous indique le départ du sentier un peu plus bas. Et sous un autre panneau, une notice nous informe que le "sentier normal" se situe encore 2 km en aval et que le sentier que nous visons n'est plus entretenu. Oui mais nous, on est têtus, le sentier existe sur la carte, alors on va aller voir. Et au bout de 200 m, on voit, et on éclate de rire. Le sentier est coupé par le lit d'un ruisseau à sec mais profond de 2,50m avec des berges abruptes. Bref on pourrait descendre dans le lit du ruisseau, mais remonter de l'autre côté semble plus hasardeux. On cherche un passage, puis rapidement, on retourne à la voiture pour rejoindre le départ du sentier normal. Résultat de l'opération, on a perdu une bonne demi-heure, 2 km en distance et 200 de dénivelée. Reste juste 1400 pour le lac et 1900 m pour le sommet. Finalement, on "réussit" à partir sur une piste forestière, après la traversée comique d'un torrent. Il fait frais, la totalité du vallon est à l'ombre mais rapidement on monte en température.


Au bout de 45 mn, on sort de la forêt, pour se retrouver au pied d'une barre rocheuse traversée par le sentier qui la remonte à flanc. C'est raide par endroit, donc pas tomber, comme d'hab. Puis la montée continue sur un immense alpage, plus ou moins régulière sur un sentier alternant pelouse et pierrier. 

Au bout de 2h30 (le topo annonce 4h15 du parking, au niveau timing on est plus que bon), la surprise est de taille. Le coin est magnifique et on ne s'attendait pas à trouver un lac aussi grand, qui constitue par ailleurs à lui seul un but de randonnée (1300 à 1400 m de dénivelé du parking).


 Puis on continue vers l'arête

 qui va d'un côté vers le Pic du Col d'Ornon et le Grand Renaud


et de l'autre, vers le Rochail. Parfois ça passe sur le fil de l'arête, parfois en contre-bas. 

A 2700 m, on a la vue jusqu'au Mt Blanc et Grandes Jo (on devine même la Noire de Peuteret)


Un bout d'arête parcouru, et  mon Titi, qui a commencé à montrer des signes de fatigue sous le col du Rochail arrive au 2ème ressaut, et s'arrête pour manger.  De mon côté, c'est la grande forme et je décide de continuer sur l'arête.






Et c'est le but. L'arête devient soudain beaucoup plus éfilée et aérienne et je me dis qu'il vaut mieux aller manger avec Titi pour aviser ensuite, quitte à renoncer. De toute façon, j'ai oublié ma corde, et les 100 m restant avant le 3ème ressaut ci-dessus (que nous prenons d'ailleurs pour le sommet) semblent trop hasardeux pour s'y aventurer sans corde. De plus, il est 13h30, on compte environ 1h00 pour faire ces 100 m et autant pour redescendre + 3 h30 minimum de descente. Ça risque de faire juste avant la nuit surtout en cas de problème. Quand je disais à Titi RDV 6h30, c'était pas pour rien, et encore on aurait été juste. Bref, on bute vers 2915 m et on reste un moment sur notre bout de rocher à profiter de la vue...


Un coup d'oeil sur le glacier du Rochail en train d'agoniser, et va falloir penser à descendre.

sous la surveillance des Arves, de l'Aiguille de Péclet (Val thorens) et de la Grande Casse. Enorme la vue.


Au début de la descente sous le lac, on reste près du torrent qui descend du lac

Et on profite des couleurs d'automne.


Puis on descend la barre rocheuse


avant le passage en foret, pour arriver à la voiture vers 17h30. Bien cassés, mais bien contents, comme d'hab.

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