12 juillet 2009

Le Coiro - 2607 m - C'est long mais c'est bô

Dimanche, debout 6 h, rdv chez Gourou 45 mn plus tard. On récupère Nadine, une nouvelle copine un peu plus loin et c'est parti direction l'Alpe du Grand Serre puis Lavaldens et le parking du Mollard. Le panneau au départ annonce la couleur : 10 km pour le sommet du Coiro (4h45), le topo bivouak parle de 60 lacets à remonter. Faut pas être pressé c'est tout. Rien que l’altitude de départ, 980 m, ça calme direct.


La bonne nouvelle c'est que la montée est très progressive, du moins jusqu'au refuge du Rif Bruyant et sa petite fontaine.


Peu après le refuge, on sort définitivement de la forêt pour remonter sur un très bon sentier une belle combe.


Sur la gauche, c'est la traversée vers le col derrière lequel se trouve le lac du Rif Bruyant par lequel on doit rentrer quelques heures plus tard.


Vers 2100, avant de passer dans la combe suspendue, un regard en arrière dévoile le vallon que l'on vient de remonter. On devine bien les épingles du sentier. Ça fait plus de 2 heures qu'on marche et c'est pas fini.


2200 m, l'entrée dans la combe suspendue, on ne le sait pas encore, mais le sommet est en vue (la pointe de gauche au-dessus de Nadine). Nadine justement, malade depuis le matin, nous laissera continuer, on la récupèrera en descendant.


Un bout de moraine à remonter et on traverse le fond de la combe pour récupérer un large couloir. La montée est fastidieuse dans un terrain instable fait de terre et de rochers brisés (un pas vers le haut, 2 vers le bas), le sentier étant recouvert par un névé que nous évitons car la neige reste dure.


Arrivés au col du Coiro, la vue est dégagée sur notre sortie de la Veille.


Avec le zoom, on voit mieux l'Obiou, le Malpasset, le Bonnet de l'évêque et la crête de Rattier parcourue hier.


Un petit tour vers ce qu'on prend pour le sommet, mais qui n'est qu'une antécime non nommée, et on repart vers le vrai sommet. Je renonce dans un premier temps, face à un passage facile, mais en dévers et un peu expo. Puis arrive finalement Nadine, toujours malade mais qui ayant froid, a décidé de monter pour se réchauffer. Trop fort. Nous posons les sacs et partons faire le sommet.


Contre toute attente, le rocher est super bon, la montée n'est pas très dure, pas trop exposée,


en tout cas moins impressionnante qu'elle en a l'air d'en-dessous


et après quelques pas d'escalade facile


on atteint le sommet, confortable plate-forme.


En face, c'est la tête de la Grisonnière qui fera l'objet d'un prochain déplacement dans le coin.


Le passage qui m'a fait renoncer la première fois. On le devine à peine, mais il y a du gaz à droite avec une grosse dalle bien raide. Sans le sac la deuxième fois, ça passe mieux.


Retour au col le nez dans les fleurs.


Un petit café avec du chocolat et on commence une descente méga ludique dans le pierrier qu'on a eu du mal à monter. 100/150 m descendus en 10 mn, presque comme en ski. Y a booooon.


Pour la suite, on se tire la bourre dans la combe suspendue, avant de traverser le torrent et de continuer la descente,


dans le cône de verdure remonté le matin.


A la base du cône, on part sur la droite pour une longue traversée vers le col et le lac du Rif Bruyant. Une traversée assez tendue avec la descente dans un couloir encore en neige dure (il est 15h00) et surtout une partie du chemin qui s'est effondrée, laissant un passage raide en dévers au milieu de blocs instables. Je vais d'ailleurs en faire tomber un en m'appuyant dessus. Grosse chaleur avec ce bloc qui glisse sur le névé en direction du sentier quelques 200 m plus bas.


La curiosité du jour, ce groupe de sapin qui arrive à pousser vers 2100 m.

La fin de la traversée vers le col, magnifique.


Du col, une autre petite traversée et on découvre un superbe lac niché au bord de cette combe. On rejoint le lac par une courte glissade bien ludique dans un pierrier facile.


On contourne le lac et on se pose dans l'herbe pour res sortir café et chocolat. Ça fait 7 heures qu'on marche, on commence à sentir la fatigue.



1/2 heure de pause et on repars pour la descente sur le refuge. Le sentier descend tranquillement en lacets dans une pente très raide où coulent les torrents qui descendent du lac.


Cette descente sur le refuge est également un pur bonheur au niveau botanique


et insectologie.


Pour les amateurs de curiosités, à environ 1 h du parking, en quittant le sentier, on trouve 2 glaciaires, des espèces de grottes creusées sous une ancienne moraine et qui conservent une quantité de glace vive impressionnante. Ce qui est vraiment énorme, c'est qu'on peut sentir la différence de température à une cinquantaine de mètres de l'entrée des 2 trous.


18h00, de retour à la voiture, bien cassés. On décide de rentrer par le plateau mathésin, non sans s'arrêter au col de Malissol pour admirer une dernière fois la tête de la Grisonnière (faudra vraiment aller la faire, celle-là et le sommet du jour (à droite). Fin d'une looongue et belle journée comme on les aime.

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