12 août 2007

Le Canigou, La montagne des Catalans - 2784 m

Le Pic du Canigou , ce sommet visible quasiment de partout dans les Pyrénées Orientales, à 50 km de la mer, un sommet mythique, assailli par des milliers de randonneurs/touristes/abrutis (rayer la mention inutile).

Un trail (33 km, 2134 m de dénivelée) y est même organisé au mois d'août.

Pour atteindre le sommet, parmi les itinéraire possibles :

par la voie normale versant nord, départ du refuge des Cortalets (2150 m), pour une ascension facile de 700 m, mais avec 20 bornes de piste carrossable.

par le versant ouest au départ du col de Jou (1125 m) et en passant par le refuge de Mariallès (1700 m) accessible en voiture par une route carrossable, 1600 m de dénivelée, 12 km de montée, 8 versants de montagne/combes à longer/traverser/remonter et un final de toute beauté dans une cheminée rocheuse d'une centaine de m, facile mais qui demande de l'attention.
Dormouze étant rentrée retrouver la "grosse Myrtille", je profite d'un jour de grand bleu pour m'attaquer à ce monument catalan, par le versant ouest. Je gare la voiture au col de Jou et prends le sentier en sous bois qui longe la route carrossable jusqu'au refuge de Mariallès. La montée est monotone, sauf pendant les 500 m où un petit ruisseau suit le sentier. Arrivé au refuge en 1h00, c'est parti pour une loooongue traversée de 2 heures pendant laquelle on ne prend quasiment pas de dénivelé.


Après 2 heures de marche où alternent montées raides et portions plates, on sort enfin de la foret. On rajoute encore une bonne 1/2 heure pour arriver à l'alpage du Refuge Arago (2183 m),

que l'on devine au centre de la photo.

 Vers 2300 m, l'herbe fait progressivement place aux cailloux et le sentier remonte une longue pente entrecoupée de barres rocheuses. Au détour d'un virage, j'ai la bonne surprise de trouver une source (qui n'est pas sur la carte). Je fait le plein d'eau, et je repars,
Au-dessus de la source, le sentier fait quelques lacets avant partir en traversée ascendante, avec le sommet enfin en vue (au fond à droite). On peut dire qu'il se fait désirer. Vers la fin, le terrain se fait franchement instable,

avant le début de la cheminée, large à sa base, qui propose une escalade facile et ludique, mais qui demande de l'attention pour ne pas faire tomber de pierres sur ceux qui sont en-dessous et impose de surveiller ceux qui sont au-dessus.



Dans les 50 derniers m, la cheminée devient plus étroite, les prises sont excellentes l'exposition faible (rester vigilant quand même), le bonheur absolu.


En 4h30, je suis au sommet avec une vue à 360 ° sur la région, ci-dessus vers le nord avec la crête qui remonte la voie normale au dessus du refuge des Cortalets.



La vue vers l'Est  où on voit d'ailleurs le dernier lacet du sentier avant la traversée qui mène à la base de la cheminée).



Arrivé sur la traversée, je rate un embranchement, descends trop bas et décide de prendre directement dans le pierrier, terrain instable par excellence avec des cailloux un peu trop gros pour bien glisser mais bien praticable.
Quoi qu'il en soit, en 1/2 heure, je suis au pied de la combe et il ne me reste plus qu' à descendre une zone de gros blocs rocheux par toujours stables non plus pour retrouver le chemin vers 2300 m. Ci-dessus, on voit bien la cheminée ainsi que la descente directe qui permet de shunter la traversée.

Du sommet, j'atteins le refuge Arago en 1 heure (bonne idée finalement la descente dans directe dans le pierrier) puis celui de Mariallès en 3 heures.


Du refuge de Mariallès, reste plus que 5 bornes pour retrouver la voiture. Je marche 500 m sur la route carrossable puis demande à la première voiture qui me double si elle peut me descendre au col de Jou, des gens sympas avec qui j'ai aussi discuté en les croisant dans la cheminée sommitale.

18h00, retour voiture  : une joli sommet hyper fréquenté, un itinéraire long, varié et original.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

enveloppee et surtout magnifique !

Altivoyageur a dit…

j'ai pas dit le contraire, mimi tout plein la grosse !!!