30 août 2009

La Chasse aux 3000 - Le Mont Brequin - 3130

Dimanche, après une relative bonne nuit dans la station désertée de Valmeinier, j'hésite à partir pour un autre sommet. Le dos est toujours un peu douloureux. Finalement, après un bon p'tit déj, un anti douleur et un automassage, je pars en fin de matinée vers mon deuxième 3000 du week-end. Petit stop gourmandise et journal à St Michel puis je monte sur le petit village du Thyl ne sachant pas trop où se trouve le départ. Au Thyl le bout de la route goudronnée est à 1300. Ca me parait un peu bas, et j'ai pas vraiment envie de tester mon nouveau cheval en mode tout-terrain. Finalement, un départ au dessus des Avanières vers 1650 m me convient mieux. 11h30, je laisse la voiture et commence à remonter la colline qui me cache le sommet. Du coup, je ne suis pas vraiment sûr du chemin à prendre (ben oui j'ai oublié la carte).


Rapidement, la vue se dégage et me confirme que l'option Avanières et la bonne. C'est déjà ça. Vers 1800 m, je vois déjà le sommet, loin. Reste juste 1300 m de D+.


La suite consiste à remonter l'immense alpage vers le col de la Vallée Etroite. Une rencontre avec 2 promeneurs m'apprend qu'il y a une piste carrossable qui monte jusqu'au col. Mais pourquoi j'ai pas pris le VTT ???? Pas grave, du coup je m'interdis de monter la piste et toute la montée se passe hors sentier où j'aurai la surprise de déranger un énorme lièvre, un chamois et un lagopède Alpin tellement effrayés que je n'ai pas le temps de dégainer l'APN.


2300 m, je pars directement en direction du col. C'est raide, mais la montée est rapide.



2600 m, je traverse la piste et pars à vue vers le sommet, toujours hors sentier dans un chaos rocheux immonde. Les pentes deviennent raides, l'adhérence est parfois relative ce qui me force à chercher les passages les moins raides. Au bout d'un moment, j'ai un furieux doute : le sommet est-il juste au-dessus de moi ou est-ce cette croix que j'aperçois encore plus loin. Au milieu de mes rochers,je ne vois ... que des rochers et je ne sais pas si au-dessus c'est le sommet ou juste un replat après une rupture de pente. Je passe en mode radar et trouve un peu au-dessus un cairn et finalement une sente mal marquée. C'est là, c'est reparti, le sommet est juste au-dessus, encore 400 m.

Dieu que c'est long et raide. Là aussi ça tape dans le coeur et les jambes, mais ça tient, et 3 heures après avoir quitté la voiture, j'atteins ce sommet que j'ai dans le viseur depuis une bonne vingtaine d'années (depuis que je skie à Valthorens en fait). Le sommet de compose en fait de 2 pointes reliées par un petit col.


La pointe de gauche est plus large et équipée d'une borne. Celle de gauche est beaucoup plus étroite mais propose des rochers suffisamment gros pour s'abriter du vent. La lumière est aujourd'hui encore exceptionnelle. Sympa le petit sommet au fond.


Encore un sommet panoramique qui donne vers le sud, Thabor et cheval Blanc à droite et ce que pense être les Pointes Balthazar, Melchior, et Gaspard à gauche. Sur l'italie, c'est Lombarde et nuages comme souvent.


Au sud est, c'est Glacier, Col et Mont de Gébroulaz, et col de Rosael, qui relie la Maurienne à la vallée de Belleville.


A côté, une petit arête mène à la Cime Caron et l'arrivée de son téléphérique.


Un petit col juste sous le sommet de gauche donne directement sur le vallon du lac du lou, hors piste magnifique à faire ... à skis ... l'hiver.


Du petit col, on voit bien les 2 pointes. La perspective écrase complètement la pente. C'est beaucoup plus raide en réalité.


Toujours du col, j'essaie de garder le fil de l'arête, mais il y a des passages un peu expos avec des ressauts rocheux à franchir. Faudra revenir avec les copains. Du coup je zappe l'arête et traverse vers un replat


peuplé de rocher plus ou moins instables. Sportive la traversée, mais pas bouger les rochers.


Du replat, on retrouve l'arête large et confortable juste au-dessus du col de la vallée étroite. De là, je descends par la piste histoire de préserver les articulations, pour éviter la partie rocheuse.



Vers 2400 m, je retrouve les alpages. La descente est plus rapide droit dans la pente. Petit coup de stress quand je passe sous une clôture et me retrouve au milieu d'un troupeau de vaches pas vraiment contentes d'être dérangées, enfin surtout un taureau bien couillu.


Retour vers 1800 m au milieu des chalets d'alpage.

19h00, je suis à la voiture. Une bonne leffe m'attend au frais dans le sac isotherme. Je m'installe au soleil pour lire mon journal dans la douceur de la fin de journée. Fin d'un beau week-end improvisé. Deux 3000 accrochés au tableau de chasse. Au suivant.

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